92 IV. APHRODITE COLIAS.
dans son temple (1). Ici, nous voyons encore apparaître cette
confusion et cette réunion en une seule divinité, des deux
déesses , la mère et la fille, puisque les Phigaliens selon le té-
moignage de Pausanias (2) disaient qu'Eurynome était un
surnom d'Artémis. Dans de certaines traditions, Derceto est
elle-même fille d'Aphrodite (3) quoique, le plus souvent, c'est
elle qui joue le rôle de mère en donnant le jour à Astarté ou
Sémiramis.
Au moment des gigantomachies quand les dieux prennent la
fuite, Vénus se sauve sous la forme d'un poisson (4). Plu-
sieurs mythographes racontent que Vénus se trouvant avec son
fils sur les bords de l'Euphrate, l'approche de Typhon effraya
les deux divinités qui se jetèrent dans le fleuve, comme InoetMé-
licerte se précipitent dans la mer , et prirent la forme de deux
poissons (ô).
(1) Paus. , VIII, 41 , 4. Tûjv $iyaliwv Js -rçxova-a , uç y_p\)rjaX te to Çootvov ( ttî;
Evpuvofxviç) cuvcî/ova-iv akvatiç, xaè tcxùv yuvacxoç rà ajçpt tôïv yXoVTuv, to «770 tovtov
Sé ianv t'^6Jç.
(2) Loc. cit.
(5) Theon. ad Arat. Phaenom.> 239.
(4) Ovid. Metamorpli., V, 351; Myth. Vat., I, 86. Cf. l'Aphrodite BatSriç à Sy-
racuse. (Hesych. v. Bat5>Tt;). Bxiûv est un petit poisson comme le goujon ou l'an-
chois. Or, on sait que l'anchois (àcpvyi) est consacré à Vénus (Athen., VII,
p. 323 , B.)
(a) Hygin. Pool. Astron.^ Il, 30. Diogenes Erythracus ait, quodam tempore Ve-
nerem cum Cupidine filio in Syriam ad flumen Euphratem venisse et eodem loco re-
pente Typhona giganta.... adparuisse. Venerem aulem cum fitio in flumen se pro-
jecisse, et ibi figuram piscium forma mutasse : quo facto, periculo esse itberaios. Cf.
Manil. Astron., IV, 378-79. Dans certains mythes, au lieu de se changer en poisson,
Vénus e! l'Amour sont sauvés par deux poissons. Ovid. Fast., II, 461-74.
Terribitem quondam fugiens Typhona Dione
Tune cum pro coelo Juppiler arma tulit ,
Venit ad Euphratem comitata Cupidine parvo ;
Inque Palaestinae margine sedit aquae.
Nec mora ; prosiluit. Pisces subiere gemelli.
Pro quo nunc dignum sidera munus habent.
Inde nefas ducunt genus hoc imponere mensis ,
Nec violant timidi piscibus ora Syri.
Cf. Myth. Vat., III. is, 12.
dans son temple (1). Ici, nous voyons encore apparaître cette
confusion et cette réunion en une seule divinité, des deux
déesses , la mère et la fille, puisque les Phigaliens selon le té-
moignage de Pausanias (2) disaient qu'Eurynome était un
surnom d'Artémis. Dans de certaines traditions, Derceto est
elle-même fille d'Aphrodite (3) quoique, le plus souvent, c'est
elle qui joue le rôle de mère en donnant le jour à Astarté ou
Sémiramis.
Au moment des gigantomachies quand les dieux prennent la
fuite, Vénus se sauve sous la forme d'un poisson (4). Plu-
sieurs mythographes racontent que Vénus se trouvant avec son
fils sur les bords de l'Euphrate, l'approche de Typhon effraya
les deux divinités qui se jetèrent dans le fleuve, comme InoetMé-
licerte se précipitent dans la mer , et prirent la forme de deux
poissons (ô).
(1) Paus. , VIII, 41 , 4. Tûjv $iyaliwv Js -rçxova-a , uç y_p\)rjaX te to Çootvov ( ttî;
Evpuvofxviç) cuvcî/ova-iv akvatiç, xaè tcxùv yuvacxoç rà ajçpt tôïv yXoVTuv, to «770 tovtov
Sé ianv t'^6Jç.
(2) Loc. cit.
(5) Theon. ad Arat. Phaenom.> 239.
(4) Ovid. Metamorpli., V, 351; Myth. Vat., I, 86. Cf. l'Aphrodite BatSriç à Sy-
racuse. (Hesych. v. Bat5>Tt;). Bxiûv est un petit poisson comme le goujon ou l'an-
chois. Or, on sait que l'anchois (àcpvyi) est consacré à Vénus (Athen., VII,
p. 323 , B.)
(a) Hygin. Pool. Astron.^ Il, 30. Diogenes Erythracus ait, quodam tempore Ve-
nerem cum Cupidine filio in Syriam ad flumen Euphratem venisse et eodem loco re-
pente Typhona giganta.... adparuisse. Venerem aulem cum fitio in flumen se pro-
jecisse, et ibi figuram piscium forma mutasse : quo facto, periculo esse itberaios. Cf.
Manil. Astron., IV, 378-79. Dans certains mythes, au lieu de se changer en poisson,
Vénus e! l'Amour sont sauvés par deux poissons. Ovid. Fast., II, 461-74.
Terribitem quondam fugiens Typhona Dione
Tune cum pro coelo Juppiler arma tulit ,
Venit ad Euphratem comitata Cupidine parvo ;
Inque Palaestinae margine sedit aquae.
Nec mora ; prosiluit. Pisces subiere gemelli.
Pro quo nunc dignum sidera munus habent.
Inde nefas ducunt genus hoc imponere mensis ,
Nec violant timidi piscibus ora Syri.
Cf. Myth. Vat., III. is, 12.