Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

DOI Artikel:
Witte, Jean Joseph Antoine Marie de: Aphrodite Colias
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0106

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
96 IV. APHRODITE COLIAS.

A l'égard du symbole du poisson que la déesse porte , il serait
curieux de rapprocher de l'Aphrodite Colias , tenant le poisson
pélamide,un tableau de Cléanthe dont la description nous a
été conservée par Athénée (1). Ce tableau, placé dans le temple
dArtémis Alphiosa (2), vers l'embouchure du fleuve Alphée ,
en Elide, représentait Jupiter en proie aux douleurs de l'enfan-
tement (3), et Neptune, à côté du souverain de l'Olympe, lui
offrant un thon Guvvoçj évidemment pour faire allusion aux
qualités aphrodisiaques propres surtout aux poissons péla-
nrides.

Mais des idées de délivrance et de libération s'attachent na-
turellement à des déesses qui président aux accouchements des
femmes. C'est avec le même caractère que se présente encore
Vénus, quand elle délivre le jeune Athénien pris par des pi-
rates (4). Si nous avions le dessein de traiter ici des divinités
libératrices, nous pourrions étendre beaucoup plus loin ces
rapprochements, mais cette étude nous mènerait beaucoup au-
delà des bornes d'un article; il nous suffira d'avoir touché à
cette question pour attirer l'attention des archéologues sur ces
qualités, qui nous paraissent inhérentes aussi à Vénus.

En terminant ici nos réflexions sur le culte de XAphrodite
Colias chez les Athéniens, nous devons pourtant avouer que

talaires ailés dans une peinture de vase (Inghirami, Pitt. di vasi filtili, II t
tav. cix.)

(1) Demeti'ius ap. Athen., VIII, p- 346. OÏSa Se xoù r-hv h TLiâ&tiSi ypa<p/jv
àvax£ip./vr/v Iv tu tTîç iOtpEicôaotç Apz£p.[Soç lepiiï. (K)îav6ovç S' £<jtc toû Kop'.vûiov) '
iv ri TloGSiSlov iztnolvtTciu Svvvov tS Au Trpoçfepav ùSlvovri. Cf. sur la fécondité des
poissons. Plutarch. Symposiac, V, t. VIII, p. 753, Reiske.

(2) Nous avons comparé plus haut le mythe d'Aréthuse avec celui de Derceto.

(3) Slivbon (VIII, p. 343) dit expressément que ce tableau représente la nais-
sance de Minerve. Ev Se tô> t9j; Âlytiovlaç, UpS ypafoù KXéocvQotji; tî xai Âp-nyovroç,
àvSpZv KoptvGc'cov, tov p.Èv Tpoi'otç aXaxjtç, xoù A9nvSç yovat, -rov S' Aprep-iç àvodptpo-
(x/vvi £7r£ ypvnôq. M. Raoul-Rochette (Peint, ant. inéd., p. 106 et 107) avait déjà
rapproché les deux passages de Démétrius de Scepsis et de Slrabon.

(4) Cf. Eustath. ad Iliad., B, p. 324. Dans l'île d'Ithaque, les descendants du ber-
ger Eumée, mis en liberté par Télémaque, se nommaient Coliadcs. (Plutarch.
Quaest. graec, t. VII, p. 180, Reiske. L'auteur de VEtymologicum Magnum ,'v.
ÈîWOutéitj fait dériver le nom d'Ilithyie àno tov ÈAsuôto.
 
Annotationen