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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Witte, Jean Joseph Antoine Marie de: Aphrodite Colias
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0109
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IV. APHRODITE C0L1AS.

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auteurs elle est remplacée par Aphrodite (1) ou par Amphi-
trite (2); dans Homère (3) son nom est Neaera. Or, Halia est
l'épouse d'Hélius (4) ou de Posidon (o); tantôt elle joue le
rôle de mère , tantôt elle se confond en une seule divinité avec
sa fille Rhodé. Nous avons vu au commencement de cet article
les relations étroites qui existent entre l'Aphrodite Colias et
l'Apollon de Délos ; cependant nous croyons être plus près de
la vérité en préférant le nom d'Halia pour la déesse de la
plaque d'or. D'un côté, nous avons l'avantage de trouver dans
Halia la forme féminine du Soleil, et en prenant ce nom dans
une acception beaucoup plus étendue, nous voyons qu'au fond
cette déesse est la même qu'Aphrodite; d'un autre côté, l'expli-
cation des deux plaques en or, nos 2 et 3 , et les motifs de
leur rapprochement se dévoilent clairement à nos yeux. Sur
la première de ces plaques nous voyons une image de mort,
de disparition , dans le groupe de Pélée enlevant Thétis, la
même qu'Halia (6) 5 sur la seconde plaque, c'est une image de
renaissance, de retour à la lumière, de nouvelle vie; la déesse
ravie pendant les ombres de la nuit(7) et sous la forme d'une
sèche (8), sort de la mer où elle vient de pêcher le poisson
pélamide symbole de génération. En effet, si nous comparons
cette déesse avec Palémon ou avec Taras sur le dauphin (9)

(!) Schol. ad Pindar., Olymp., VI. 24. Nous avons vu plus haut, p. 76, note 2,
que, dan?s le temple d'Ino à Thalames en Laconie, se trouvaient les statues en
bronze de Paphia et d'Hélius; il y a aussi au même endroit une fontaine sacrée
nommée Sélené (Paus., III, 26 , ij. Halia, en se précipitant dans la mer, devient
Leucothoé. (Diodor. Sicul., V, 53.)

(2) Schol. ad Pindar., I. t.

(5) OJyss. M ,152.

(4) Le nom d'XAi'a est le féminin d'&hoçou HAioç.

(5) Diodor. Sicul , V, K3.

(6) Le surnom d'Halia est souvent donné à Thétis par les poètes.

(7) Ovid. Metamorph., XI, 238.

(8) TzeU. ad Lycophr. Cassandr., 1 7iî et 178; Eustath. ad Itiad. 2, p. 11S2,
Schol. ad Apo!l. Rhod. Ar%on,, 1, 1582.

(9) Cf. l'Apollon Delphinien. (Hompr. Hymn.in Apoll. , 400; Tzetz. ad Ly-
cophr. Cassandr., 208.) On célébrait des hydrophories en l'honneur de cet Apollon,
à Egine (Schol. ad Pindar. Nem., Y, 81), où il devait être considéré comme un dieu
Hélius sortant delà mer. (Voyez Panofka, Mus. Blacas, p. ô7, note 4.)
 
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