Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

DOI Artikel:
Witte, Jean Joseph Antoine Marie de: Aphrodite Colias
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0110

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
100

IV. APHRODITE COLIAS.

sortant des flots et tenant un poisson à la main, et avec l'é-
phèbe muni d'un thon sur les médailles de Cyzique (1), nous
lui retrouvons le même caractère. Dans Philostrate (2), Po-
sidon, autre époux cl' Ha lia, se présente sous la forme d'un
vrai soleil levant. M. Panofka (3) a déjà rapproché la nymphe
Rhodé de l'Aurore, à qui les poètes donnent l'épithète de
pQ^o&axT'jXoç (4); il nous sera donc permis de reconnaître dans
notre Aphrodite-Halia ou Pdiodé, la déesse qui annonce le
lever de l'astre du jour, la compagne d'Hélius, à qui des ailes
conviennent parfaitement comme déesse rapide. La plupart des
monuments représentent Eos ailée (5) ; sur les médailles de
Rhodes (6) aussi, on trouve au revers de la tète radiée de
Bacehusjeune, analogue à Hélius , une figure munie de deux
grandes ailes.

Un trait qui rapproche singulièrement la déesse de Rhodes,
Halia, de l'Aphrodite Golias , c'est sa qualité de mère des Hélia-
des. Les artistes anciens auraient donc pu représenter Halia
avec les trois Héliades (7), sur sa main, absolument comme

(1) Mionnet, V, Suppl., p. 303.— Cf. une statuette en bronze, publiée par
M. Micali. (S/on'a degli ont. pop. ital., tav. xxxvi, 4.)

(2) Imag. ,1,8.

(5) Mus. B laças , p. S3. D'ailleurs, Hésiode {Théo g,, 986-87) nomme Phaélhon
comme fils de l'Aurore et de Géphale. Cf. Paus., I, 5, 1.

(4) Homer. Odyss. E, 121. Coluthus {de Rapt. Ilelen., 97), donne l'épithète de
po(îo<îâxrvXos à Vénus.

(5) Un beau vase que j'ai décrit dans la Description du cabinet Durand, ri" 231,
offre Éos sur un char attelé de deux chevaux ailés ; mais la déesse n'a point
d'ailes.

(6) Mionnet, III , p. 424 et 425.

(7) Les noms et le nombre des Héliades diffèrent dans les auteurs. Comme pour
toutes les divinités qui se présentent sous la forme du dualisme, et ensuite de la
triade, telles que les Grâces, les Sirènes, les Muses, nous trouvons d'abord daus Ho-
mère {Odvss M, 132-153) seulement les deux Héliades Phaëthuse et Lampétie. nom-
mées par Fulgence {Mylli., I, 15), Aréthuse et Lampétuse , et par Servius {ad Virg.
Ain., X, 189), Phaëtuse et Lampétuse; ensuite vient la triade, Lampétie, Églé,
Phoebé (Hygin., Fab. 138) ou Phobé, Lampeto et Églé (Heraclid. de Incred., 56),
ou Lampétie, Eglé et Phaëthuse (Schol. ad Homer. Odyss P, 208) ou Phaëthuse,
Lampetio etPnoebé (Lactant. Placid. Narrât, fab., II, 2). Ensuite le dualisme se dé-
double, comme on voit, parles quatre Héliades, Mérope, Hélie, Aethérie et Dioxippe
(Hygin., Prolog fab., p. is) : ce nombre est porté aussi à huit, telles que Mérope,
 
Annotationen