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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lajard, Felix: Mémoire sur une représentation figurée de la vénus orientale androgyne
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0187
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VIII. VÉNUS ORIENTALE ANDROGYNE. 177

dont la tête de l'un des deux serpents est surmontée, tandis
que l'étoile opposée se trouve en rapport avec le croissant de la
lune qui se voit au-dessus de la tête de l'autre serpent; lors-
qu'enfin nous observons que l'étoile du milieu est visiblement
liée à la couronne de la figure femelle de notre divinité andro-
gyne, nous ne pouvons guère douter que ces trois signes cé-
lestes ne représentent la planète Vénus ayant, à sa droite, la
planète du soleil; à sa gauche, celle de la lune. Mais les pla-
nètes, selon les idées de l'antiquité, étant la demeure des intel-
ligences divines dont elles portent les noms, il devient évident
qu'en figurant ici, sous la forme de trois planètes, Vénus, le
soleil et la lune, on avait eu l'intention de rappeler plus spé-
cialement les fonctions qui étaient attribuées au soleil et à la
lune dans la région céleste, tandis que nous trouvons ces deux
astres reproduits, sous une autre forme, dans le reste du
tableau, et avec le dessein non moins manifeste d'attester l'in-
fluence directe qu'ils exerçaient sur tous les phénomènes de la
terre.

La double idée que, sur notre pierre gravée, semble exprimer
ainsi la répétition des emblèmes du soleil et de la lune placés,
chaque fois, dans une situation ou dans une région différente;
cette double idée, dis-je, se révèle avec non moins d'évidence
sur d'autres monuments figurés du culte de Vénus. Un grand
nombre de médailles impériales de l'île de Cypre, dont la
planche iV offre deux exemples, sous les nos 11 et 12,
portent le soleil et le croissant de la lune gravés au-dessus
de la cella du temple de Vénus; tandis que la pierre coni-
que qui représente la déesse elle-même est posée sous le
péristyle, ayant un astérisque à droite et un autre à gauche de
son sommet. Ici ces deux signes célestes sont, à mes yeux,
les emblèmes du soleil et de la lune considérés dans leurs rap-
ports particuliers avec la région de la terre; et ils remplissent
ainsi, dans cette position, un rôle inverse de celui que je leur
assigne sur le cône qui fait le sujet de ce mémoire. Mais , pour
l'un et l'autre cas , ma supposition semble être d'autant moins
sujette à contestation qu'elle a en sa faveur le témoignage décisif

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