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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lajard, Felix: Mémoire sur une représentation figurée de la vénus orientale androgyne
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0197
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VIII. VENUS ORIENTALE ANDROGYNE. 187

nous apprennent avoir été l'emblème de Vénus, et qui, à Pa-
phos, tenait lieu de la statue de la déesse. Le premier de ces
auteurs emploie les termes suivants pour décrire cet emblème :
« Continuus orbis latiore initio tenuem in ambition, metœ modo
» exsurgens », dit-il (1); ajoutant avec cette concision qui lui
est propre : « Et ratio in obscuro, » tandis que, de son côté,
Philostrate se borne à dire que le simulacre de la déesse de
Paphos avait été établi d'après une raison symbolique (2). Sur
les médailles, soit autonomes, soit impériales , qui furent frap-
pées dans Vile de Cypre depuis Auguste jusqu'à Macrin inclusi-
vement, et sur plusieurs pierres gravées d'époque romaine, on
voit, à la place même que devrait occuper la statue de Vénus,
dans la cella ou sous le portique du temple de Paphos, le plus
ancien des temples de l'île de Cypre, selon Tacite (3), on voit,
dis-je , l'emblème de forme conique dont il est ici question. Cer-
taines traditions semblent aussi nous autoriser à admettre qu'à
Paphos, dès la première moitié du vne siècle qui précéda l'ère
chrétienne, on distribuait ou on vendait, tant aux indigènes
qu'aux étrangers, des cônes sacrés de petite dimension (4). J'ex-
poserai ailleurs les raisons que j'ai de rattacher au culte de Mylitta,
ou à celui de Mithra, un grand nombre de petits cônes d'origine
orientale, qui, destinés à être portés sur unepartie quelconque du
corps, reproduisaient tantôt des colombes, tantôt des symboles
ou des scènes relatifs aux mystères de ces deux divinités. Je me
réserve de dire, à cette même occasion, pourquoi le cône était
une des formes spécialement consacrées à Vénus, à Mithra, au
soleil (5) et à la lune. On a la certitude, d'après le témoignage

(1) Taeif. ub't. stiprd.

(2) « 2uu5o),tx(oç îjpuju/vov. » Philoslr., ubi suprà,
(5) Annal.. III, 62.

(4) Voy. Polycharm. naucrat. ap. Atlienaeum, XV, i8, cl les observations faite.i à
ce sujet par M. Guigniaut dans la notice citée, pag. 430.

(5) On sait, par le témoignage des médailles eL des pierres gravées, que diverses
montagnis de l'Asie, qui furent consacrées à Jupiter, étaient représentées sur les
monuments, avec une forme évidemment conique. Mais j'ignore si l'on a remarqué
quelque part que, chez les Grecs, le cône ou la pyramide fut anciennement l'emblème
d'Apollon. Pausanias {Altiq., XL1V) dit expressément qu'à Athènes, dans l'ancien
 
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