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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lajard, Felix: Mémoire sur une représentation figurée de la vénus orientale androgyne
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0198

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188 VIII. VENUS ORIENTALE ANDROGYNE.

d une inscription trouvée à Pergame(l), que le cône était
une des trois formes divines par excellence ; et cette particu-
larité n'a point échappé à l'attention du savant traducteur de
la Symbolique de M. Greuzer (2). 11 n'a pas oublié non plus
de rappeler que , dans les ruines de Carthage, on a découvert,
ii y a peu d'années, un cône de grande dimension, qui peut
avoir été l'emblème de la Vénus des Phéniciens. Il a é^ale-
ment fait mention de plusieurs petits cônes qui ont été re-
cueillis sur divers points du sol même de la Grèce, et dont quel-
ques uns portent la dédicace : A<&POAiTH. J'ajoute , à mon
tour, que, dans l'île de Gozo, un cône monumental a été
trouvé dans une des cella des ruines d'un temple qui paraît
avoir été consacré à Astarté (3). J'ajoute encore que si Vénus
fut représentée à Paphos sous la forme d'un cône , comme l'at-
testent les divers témoignages qui ont été allégués plus haut,
il ne faut pas perdre de vue que la déesse de Paphos était celle
même Vénus-Mylitta ou Vénus-LTranie dont le culte, d origine
assyrienne ou plutôt chaldéenne, avait été transmis par les
Assyriens eux-mêmes aux habitans de l'île de Cypre, et nom-
mément à ceux de Paphos. Ce fait incontestable résulte, on le
sait, des traditions que nous ont conservées Hérodote et Pau-
sanias. On sait de plus, par un passage bien connu de Ma-
crobe, que les Cypriens donnaient à Vénus une barbe, le corps
et l'habillement d'une femme, un sceptre, la stature d'un

Gymnase, près des portes Nymphades, on voyait une petite pierre taillée en pyra-
mide, et nommée Apollon Carinus. Le. cône était aussi un des symboles propres
à plusieurs sectes gnostiques, dont il serait facile d'ailleurs de montrer que les
doctrines dérivaient de l'ancien culte de la Vénus assyrienne ou phénicienne.

(t) Elle a été publiée par le comte de Ghoiseul-Gouffier dans le second volume
de son Voyage pittoresque dans ta Grèce, pag. 171.

(2) Voyez la notice déjà citée de M. Guigniaut, pag. 423.

(5) Cette découverte, due au zèle et aux soins de M. le chevalier de la Marmora ,
a été annoncée par cet habile observateur dans le tome XXXVIII des Mémoires de
l'Académie roy. des se. de Turin, p. 107 et suiv. Le mémoire qu'il vient d'adresser du
comité de rédaction des Nouvelles Annales, et qui est imprimé en tête du présent
volume, contient, sur le temple et la pierre conique dont ils'agit, de nouveaux détails
qu'on a dû lire avec un vif intérêt.
 
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