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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lenormant, Charles: Étude de la religion phrygienne de Cybèle, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0233
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DE CYBÈLE. 223

IV. Nous avons, ce nous semble, un moyen beaucoup plus
simple d'approcher de la vérité : c'est de chercher si absolu-
ment et flans tous les temps le mot fr/jV/ip , en grec , et le mot
mater, en latin, qui veulent dire mère, en français, ne
peuvent pas en même temps signifier autre chose. Ainsi,
par exemple, ce mot de pfr/]p n'est-il pas susceptible de décom-
position? et, si la décomposition en est possible, ne s'ensuit-
il pas que nous avons là l'expression d'une idée complexe, la
représentation d'au moins deux idées rapprochées et confon-
dues? La décomposition du nom de ffiyffip, possible ou non, a
été tentée par les anciens , et je m'étonne que le texte où cette
tentative se trouve indirectement exprimée , bien que souvent
cité par les érudits modernes, n'ait pas néanmoins été, jusqu'à
ce jour, appliqué à la solution du problème dont nous avons
entrepris l'examen.

« MaoTocupa, dit Etienne de Byzance (1) (qui, comme à l'or-
dinaire, dans son texte que nous n'avons même qu'en abrégé,
cite par extrait et presque toujours sans les nommer, des au-
teurs d'une grande importance, désormais perdus pour nous),
« Mastaura est une ville de Lydie dont le nom vient de Ma, une
* des suivantes de Rhéa. A. cette Ma, Jupiter confia le jeune
» Bacchus à nourrir; et comme Junon lui demandait de qui
» était l'enfant qui l'avait pour nourrice : de Mars, répondit-elle ;
» c'est ce qui fit que, chez les Cariens, Bacchus reçut le nom de
» Masaris. On donnait aussi à Rhéa le nom de Ma, chez les Ly-
» diens, et on lui sacrifiait un taureau; de là, le nom de la ville. »
Dans ce passage que j'ai dû citer intégralement, on voit claire-
ment l'emploi d'un procédé très fréquent chez les anciens,
quoique fort blâmable aux yeux de la philologie moderne. Les
Grecs ont voulu expliquer, avec les ressources de leur propre
langue, des mots tels que Macrraupa, Maaapiç, qui appartenaient

(i) Maa-xavpa, Tcôhç Autîtaç , ànb Maç. Ma Si tTj P/7. unezo , v) Tra.péê(oxe Zîù;
Atovutrov zpéftrj, xat yj Ma Tzapu x~q Hpaç Ipwcrfietaa , tivoç eÎyj to Ç>pî<foc, , Âptoç,
efn * xeii Ttapà Kap<riv ô Àtsvvaoç Maaaptç IvÔsv IxXviQy). ExaAtîro SI xat v) Via. M /V, xat
Tavpoç avr?) rcapa AvJoîç ; à<f' •/)<; -h rroAtç.
 
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