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Roul-Rochette: Lettre
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0326
o\C) XIII. LETTRE
aux frais d'Hérode Atticus, eût été commencée. Dans tous les
cas, il n'est guère possible, d'après le mérite que vous re-
connaissez vous-même dans la mieux conservée des trois ligu-
res , et que vous avez su rendre sensible dans votre dessin ; il
n'est guère possible , ai-je dit, que l'exécution de ces sculptu-
res descende plus bas que le règne d'Antonin, qui se signala
lui-même , comme l'on sait, par tant d'actes de munificence
publique envers la Grèce. Voilà tout ce que je puis dire sur
l'emplacement et sur l'âge de ces sculptures; voyons mainte-
nant s'il est possible d'ajouter quelque chose à celte notion
générale , par l'examen de celle de ces figures dont je vous
dois le dessin.
Cette figure représente un Homme, dans la vigueur de l'âge,
entièrement nu, et posant sur ses deux genoux, attendu que
ses jambes qui, à partir de là, consistent en queues de serpents,
se redressentle long de son dos jusqu'à la hauteur de son cou.
La statue, ainsi conçue, est adossée à une espèce de montant
ou de pilier, orné de moulures; et l'un et l'autre sont dressés
sur une base terminée par une corniche, sur la face antérieure
de laquelle est sculpté, dans un encadrement peu profond, un
double tronc d'olivier. Cette disposition, qui se répète dans les
deux autres figures, et qui se continuait, à n'en pouvoir dou-
ter, dans une suite de figures semblables, fait présumer une
ordonnance telle que celle d'un portique, consistant en figures
du même ordre, érigées sur des piédestaux pareils. On ne
possédait encore, à ma connaissance, aucun exemple antique
d'une disposition architectonique de cette sorte; et la circon-
stance, qui nous fera reconnaître dans la mieux conservée de
ces figures, Eiichthonius, ou le premier Erechthée, l'auteur de
la race attique, Y AutochtJione par excellence, nous autorise
d'avance à croire que les autres figures représentaient de même
les Héros Eponjmes, à la tête desquels était placé Erechthée
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aux frais d'Hérode Atticus, eût été commencée. Dans tous les
cas, il n'est guère possible, d'après le mérite que vous re-
connaissez vous-même dans la mieux conservée des trois ligu-
res , et que vous avez su rendre sensible dans votre dessin ; il
n'est guère possible , ai-je dit, que l'exécution de ces sculptu-
res descende plus bas que le règne d'Antonin, qui se signala
lui-même , comme l'on sait, par tant d'actes de munificence
publique envers la Grèce. Voilà tout ce que je puis dire sur
l'emplacement et sur l'âge de ces sculptures; voyons mainte-
nant s'il est possible d'ajouter quelque chose à celte notion
générale , par l'examen de celle de ces figures dont je vous
dois le dessin.
Cette figure représente un Homme, dans la vigueur de l'âge,
entièrement nu, et posant sur ses deux genoux, attendu que
ses jambes qui, à partir de là, consistent en queues de serpents,
se redressentle long de son dos jusqu'à la hauteur de son cou.
La statue, ainsi conçue, est adossée à une espèce de montant
ou de pilier, orné de moulures; et l'un et l'autre sont dressés
sur une base terminée par une corniche, sur la face antérieure
de laquelle est sculpté, dans un encadrement peu profond, un
double tronc d'olivier. Cette disposition, qui se répète dans les
deux autres figures, et qui se continuait, à n'en pouvoir dou-
ter, dans une suite de figures semblables, fait présumer une
ordonnance telle que celle d'un portique, consistant en figures
du même ordre, érigées sur des piédestaux pareils. On ne
possédait encore, à ma connaissance, aucun exemple antique
d'une disposition architectonique de cette sorte; et la circon-
stance, qui nous fera reconnaître dans la mieux conservée de
ces figures, Eiichthonius, ou le premier Erechthée, l'auteur de
la race attique, Y AutochtJione par excellence, nous autorise
d'avance à croire que les autres figures représentaient de même
les Héros Eponjmes, à la tête desquels était placé Erechthée
(oîtîbv, oti 7rpoT£pov rri iÇtlpy otaro p.01 T« tç A'Gyivououj , vj VTrvîpxTO Hpwtîrjç tov