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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Roul-Rochette: Lettre
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0337
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A M. DE KLBNZJÏ.

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avec laquelle ils nous apparaissent sur tant de monuments de

ici que le sujet principal de ces peintures à l'aiguille était le combat de Minerve con-
tre Encelade, tel qu'on peut se le représenter d'après plusieurs vases peints, d'ancien
style, un desquels, du Cubinel Durand, n° 29, avec les noms A0ENAIÀ , E1SKE-
aAàOS, est maintenant en ma possession. Les autres scènes de la Gigantomachie , où
Minerve intervenait, soit directement, soit indirectement, et qu'un scholiaste désigne,
ad Euripid. Hecub., 466, par les mots : rat; aptareia; t9î; 0eou, c'est à savoir, son com-
bat contre Typhon, contre Pallas ou tes Pallantides, se retrouvent pareillement sur
divers monuments antiques , tels que le péplos de la Minerve de Dresde , Augusteum,
t. I, pl. x, avec des sculptures de temples, Ott. Millier, Mon. de l'art ant., pl. xxi,
n° 109; ajout. Serradifalco, Antich. di Selinont., t. II, tav. xxxi , mais surtout
jes vases peints, plusieurs desquels sont sortis récemment des fouilles de Vulci, Cabi-
net Durand, nos 27, 28, 29,30, 51, 32, et Vases de Canino, n° 8, en y joignant
d'autres vases de ces deux collections, où Minerve assiste aux combats d'Hercule et de
Jupiter contre deux, Géants, Alcyonée et Porpliyrion , Cub. Durand, nos 1 et 2 ;
Vas. de Canin., n° 155. Un des monuments les plus curieux de ces sortes de rémi-
niscences qu'on peut croire émanées du péplos panathénaïque, est une peinture
d'Herculanum, où le groupe de Minerve combattant Pallas qui se défend avec une
épée est représenté sur un disque ovale, ou bouclier, Pittur. d'Ercotan., t. II,
tav. xli. Relativement à la part accordée à Jupiter dans les représentations de la
Gigantomachie du peplos panathénaïque, le témoignage le plus positif est celui d'Eu-
ripide, négligé par M.Boeckh, Hecub., 465-9, Mat th. : Év xpoxtcj ■kÎ-k\w. .. h
(Jaifîoûsaiari notxfltXouo'' àvOoxpoxotac 7T7jvouç, :n TITANfiN yevtàv, ràv ap.cpcrrvp(j
xoip-t'Çtc (pXoyp-S Kpovt'^aç; passage remarquable par la confusion des Géants avec les
Titans, qui dut remonter à une assez haute antiquité, et qui provient peut-être ici
de l'usage qui s'était établi de bonne heure, du moins à Athènes, de représenter les
Géants sous la forme humaine, et qui , sous ce rapport, les assimilait aux Titans. Ce
serait là, pour le remarquer en passant, la manière de répondre aux doutes exprimés
en dernier lieu par un jeune antiquaire, au -*ujet de la distinction entre les Titans et
les Géants, que j'ai cru pouvoir établir et dans laquelle je persiste; voy. la Galerie
mythologique, § IV , p. 16 , où il y aurait beaucoup de choses à rectifier dans le cata-
logue et la classification des Géants , si c'était ici le lieu. Mais pour ne pas nous écarter
de notre sujet, j'observe encore que M. Boeckh s'est trompé eu inférant de ce ver*
dn poëme du Ciris , 29 :

Ergo Palladim texunlur ex ordine pugnœ ,

que d'autres exploits de Minerve, étrangers à la Gigantomachie , avaient pu figurer
sur le péplos panathénaïque. Dans ce passage du poète latin, le mot pugnœ, qui
répond à l'expression grecque àptarttoiç du scholiaste, n'a rapport qu'à des scènes de
la Gigantomachie, comme le prouve la suite d( s vers du Ciris, d'accord avec le té-
moignage de Platon et avec la tradition suivie par les seholiastes. Quant aux images
de héros attiques, de citoyens illustres, ou même de. rois étrangers, qui étaient
aussi brodées sur le péplos, rien ne prouve que ce péplos fut celui des Grandes Pana-
thénées ; ce pouvait être tout aussi bien celui des Petites Panathénées, ou mieux
encore un péplos qui se consacrait tous les ans à Minerve, ainsi que l'assure for-
 
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