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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Roul-Rochette: Lettre
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0338

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328 XIII. LETTRE

l'arl et particulièrement sur les vases peints du haut style (>t).

La même transformation du mythe, produite à la même
époque de l'art, et due à un effet des mêmes causes, s'effectua
pour Erichthonius ; et nous en avons la preuve par les beaux
vases peints qui représentent la naissance d'Erichthonius (2),
et où ce jeune fruit de l'amour trompé de Vulcain, recueilli
parla Terre et confié à la tendresse de Minerve, est figuré
sous les traits d'un bel. Enfant, jtaloç, eù^poccoTuo;, tel que le

mellcment le scholiaste d'Aristophane, ad Equit,, v. B63-ÏÎG4. La même notion, moins
cette circonstance qu'il y eut un péplos annuel, xaB' exaazov Ivcocutcv , est repro-
duite par Suidas, v. Tlînloç, et, dans des termes encore plus précis, par Servius, ad
/En., i, 484: Peplum Minervœ consecratum erat : in hoc depingebantur ex more
apud Athenienses , qui strenue se in bello gessissent. Mais d'ailleurs il est avéré, du
moins par l'exemple de Démétrius Poliorcète et d'Antigone, que de pareils portraits
de personnages que les Athéniens avaient intérêt à flatter, étaient quelquefois ajoutés
aux figures des Dieux , tels que Jupiter et Minerve, sur le pèp los des grandes Pana-
thénées ; car voici sur ce point le témoignage de Pluturque , in Demelr., § 12 , t. V,
p. 21 , Reisk : O

AvjfATrrpcov xaî Avti'/ovov. Cf. Diodor. Sic. xx,46, t. IX, p, 112, Bip. : Ëvutpaivov-
tuï aù-rov; e'ç tov tTJç AÔrjvS; irin\ov xar' cviocutov ; OÙ l'on voit qu'il s'agit encore
d'un péplos annuel. On sait que c'est cet usage altique d'un péplos orné de figures de
personnages illustres, qui avait suggéré à Aristote le titre et la composition d'un de
ses ouvrages perdus; et je rappelle que j'ai expliqué d'après cette notion les mots
7teTrIc7patpt'a Varronis, par lesquels Cicéron désigne, ad Attic. ,xvi, 11 , le recueil
iconographique de Vairon ; voy. le Journal des Savants, avril 18ôT, p. 198-200.
Je termine celte longue note en ajoutant aux scènes de Giganlomachie, où figure
Minerve, qui peuvent avoir été empruntées du péplos panatliénaïque , et dont il s'est
conservé des réminiscences sur d'autres monuments de l'art antique, le groupe de
Minerve combattant Astêritis, que M. de Stackelberg a trouvé sur un vase peint
attique, die Gràber, taf. xm, 6; et celui de Minerve terrassant le géant Ahrat'os,
que nous connaissons par un miroir étrusque et par un vase peint, Inghirami, Mo-
num. Etr., Série II, tav. txxxi, et Vas. Fitlit., 1.1. Le nom de ce géant, AKPATOS^
AKPATE, manque dans la liste de M. Lenormant.

(1) Aux exemples de ce genre, qui étaient déjà connus à l'époque où je publiais
mon Mémoire tur les représentations d'Atlas, et que j'ai eu occasion de citer dans ce
Mémoire, p. Si , l), il faut joindre ceux qui oat été tout récemment acquis à la
science, et dont la mention se trouve dans la note précédente.

(2) Ces vases ont été publiés dans les Monum. dell' lnslit. Archeol., t. I,tav. îx,
1, tav. x et xi, avec de savantes et ingénieuses observations de M. Panofka, An-
nal. , t. 1, p. 290-504. Il faut encore y joindre un vase de la collection du prince de
Canino, récemment décrit par M. de Witte, Catat. des Vas. de Canino, u° 109,
p. 62-65.
 
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