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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Witte, Jean Joseph Antoine Marie de: La naissance et l'éducation de Bacchus
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0377

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de bacciius. 367

sorti des flots et ayant allumé ses flambeaux au feu intérieur.
Il faut pourtant faire attention que les mots Yyiç et Eù'aç se
rapprochent beaucoup de la forme ûwç qui signifie fils, et con-
vient parfaitement au dieu jeune, fils de Jupiter, dieu vénéra-
ble et à longue barbe tel que nous le voyons sur notre hydrie.
En effet, les mythograph.es font allusion à cette forme, quand,
pour rendre compte des mots Evan, Evohe, ils racontent que
Bacchus s'étant changé en lion pour défendre son père contre
les géants qui attaquaient les dieux de l'Olympe, Jupiter l'a-
vait encouragé par ces paroles : sù ûie (1).

Revenons encore un moment aux deux Hyades de notre
tableau. Le nombre ordinaire de ces nymphes est porté à sept;
mais comme pour la plupart de ces divinités, acolytes d'une
déesse puissante et cpii dérivent d'une seule forme divine,
le nombre n'est jamais fixe; les Muses, les Grâces, les Heures,
les Hyades, les Allantides, les Alcyonides, et tant d'autres,
suivant la remarque que nous en avons faite, à l'occasion des
Héliades(2), se multiplient jusqu'à sept, neuf ou davantage,
ou se réduisent à deux, nombre qui paraît la forme la plus
ancienne. Thaïes (3) cite aussi deux Hyades; mais comme il
ne nous donne pas leurs noms, force nous est de choisir dans
les autres listes les dénominations les plus convenables pour les
deux Hyades de notre tableau. Le nom de Thyané, qui est un
surnom de la Terre, peut s'appliquer à la déesse assise, d'au-
tant plus que Thyéné se trouve parmi les Hyades (4) , et que

(1) Acron, ad Horat. II, Od. 14, 17. Cf. Plutarch. de Isid. et Osirid., t. VII,

p. 438, Reiske. EWtjvî;................tov utov àiz\> tov vêatoç xoà tou vo-oti, xot)

tov Àtôvvuov Yvjv, ta; xvpiov ttî; vypaç yvaeco;. Schol. ad Euripid. Phœn. 649. Cf.
sur les différentes manières d'écrire le surnom Evius, Loheck, Agtaopliam.,
p. 1041 sqq. Nous avons déjà rapproché (supra, p. 564 ) YHèbon de la Campanie
de notre Dionysus Y-ne, ; Hébé est la même que NtéV/iç, Juventas. Hesych. v. fi-nv,
tov a.fj.'rrtAOV , •/) uioy.

(2) Nouvelles Ann. , p. 100.

(5) Ap. Schol. ad Arat. Phœnom. 172. Sur le vase du bûcher d'Alcmène (pl. x
de nos Mon. tnèd.), on voit aussi deux Hyadet assister le Jupiter Iiyétius qui a
lancé ses foudres sur le bûcher d'Alcmène.

(4j Hygin, Aslron., lf,2i,
 
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