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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Witte, Jean Joseph Antoine Marie de: La naissance et l'éducation de Bacchus
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0378
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368 XVI. NAISSANCE ET ÉDUCATION

Sémélé, mère du Bacchus thébain, lui est identique (1). Dans
une autre occasion, nous avons tâché de démontrer que
Tliyonè, Dioné, et même Dodoné, sont des variantes de nom
d'une seule et même divinité (2), qui n'est autre que l'Aphro-
dite Uranie d'origine asiatique. Si ce que nous avons avancé
est vrai, la déesse qui reçoit ici le jeune Bacchus des mains de
son père, sera encore la Thyoné nourrice; souvent, dans les
Théogonies, les fonctions de mère et de nourrice sont dévolues
à des personnages divins de noms fort différents, tandis que
dans d'autres cas, témoins Rhéa ou Amalthée, c'est la
même déesse qui est à la fois nourrice et mère. Le nom
d'Hyade appartenant comme nous avons déjà vu à Sémélé, il
n'est pas étonnant de la retrouver sous la forme de Thyoné,
parmi les nourrices de Bacchus.

Un autre nom peut cependant encore être attribué à la
nymphe assise ; la branche de lierre qu'elle tient nous rap-
pelle celui de Cisséis (-3). D'ailleurs, suivant une glose d'Hé-
sychius (4), euàvj mot qui rappelle le Bacchus Eù'aç ou Yviç,
est le nom que les Indiens donnent au lierre. Sans examiner ici
la valeur de cette étymologie, nous ferons seulement remar-
quer que ce nom est parfaitement en rapport avec celui de
Cisséis, une des Hyades.

Quant à la seconde nymphe , il est plus difficile de la dési-
gner. Le nom à' Aesylé (b) (Atsa, la Destinée) ne s'éloigne peut-
être pas de l'intention de la scène, surtout si on remarque que
Marna (la Parque) intervient également dans la naissance de
Bacchus sur le miroir Borgia (6), comme acolyte de la déesse
Thalna. Si cette conjecture, à laquelle nous n'attachons pas
d'ailleurs une grande importance, a quelque fondement, le

(1) Hesych. v. Gvwvy>

(2) Nouvelle Gâter, mytlwl., p. 20.

(5) Hygin. Fab., 182.
(4) Sub nerbo.

(o) Eustath. ad litad. Z, p. 1133. Elle est nommée Phaesylé par le Scholiaste
d'Aratus (ad Phœnom. 172), et par Hygin, Fab. 192.

(6) Viscoati, Mus, Pio Ciem., IV, B., ï.
 
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