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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Luynes, ... de: Monnaies incuses de la Grande Grèce
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0434
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XVII. MONNAIES INCUSES

vail élégant et précis autant que pour son type inédit, per-
met de reconnaître désormais quel est, sur les médaillons
incus ou à double relief de Caulonia, le personnage nu, de-
bout, un bras étendu et l'autre levé, agitant de la main droite
une branche de laurier, et portant, sur son avant-bras gauche,
une petite figure virile également nue, courant, munie d'une
branche qu'elle tient dans sa main droite, tandis que, de la
gauche, elle approche souvent une fleur de sa tête. Le di-
drachme incus de ma collection permet de reconnaître tous
ces détails marqués avec une grande précision. Le dieu a les
cheveux longs, nattés, et tombant sur ses épaules : une ban-
delette de perles ceint sa tête, l'éphèbe se retourne vers lui
et le regarde en marchant; devant le personnage principal,
un cerf est debout sur une base indiquée par des globules, et
se retourne aussi vers le groupe, sujet de la composition.

Aucun numismate n'ignore que tel est le type le plus habi-
tuel des monnaies cauloniates. Celles qui ont le revers en re-
lief portent le symbole du cerf souvent accompagné d'un
laurier croissant devant le quadrupède.

Éclairés sur l'identité du personnage principal avec Apol-
lon, il nous reste encore 'à chercher quel est le caractère par-
ticulier de ce dieu, quel nom il faut donner à l'éphèbe qu'il
porte sur son bras, et la connexité qui doit exister entre les
deux figures divines et la biche cornue, ou le cerf, debout de-
vant elles. Cette question était incertaine pour le célèbre ar-
chéologue Heyne (1) ; un autre archéologue non moins cé-
lèbre, M. Muller, l'a résolue en déclarant que l'Apollon de
Caulonia ne pouvait être différent de celui de Delphes et de
Métaponte où son culte était uni avec celui d'Aristée (2). Tous
les symboles qui accompagnent la divinité cauloniate se réu-
nissent pour attester cette vérité ; tantôt les dauphins nageant

(1) Je ne sais, a-t il dit, si l'on a représenté le Jupiter Homonaeus des Italiotes
sur les médailles de Caulonia où le dieu imberbe et nu élève son bras sur lequel
repose un jeune enfant; une biche est auprès de lui. Est-ce la fable de quelque béros
né de Jupiter et nourri par une biche? Opuscul., t. II, p. 204 , not.

(2) Muller, Dorians., trad. angl. , lib. ii,c3,§7.
 
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