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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Editor]
Nouvelles annales — 1.1836

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Luynes, ... de: Monnaies incuses de la Grande Grèce
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0435

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DE LA GRANDE GRECE. 425

dans le champ désignent l'Apollon Delphinien, tantôt le bas-
sin lustral, le laurier, la bandelette, appartiennent au dieu
purificateur ; le foudre, dans le champ, fait allusion à l'Apol-
lon Pythien exterminateur des Phlégyiens, et annonçant par
des éclairs la pompe solennelle qui se mettait en marche à la
voix des Pythaistae (I ) ; la palme est celle de Délos.

L'attitude d'Apollon mérite d'être observée. Debout et de
profil, il étend un bras, et rapproche l'autre de sa tête, et
offre par là une analogie marquée avec le geste de Neptune
Enipeus de Posidonia , et du Jupiter foudroyant d'Ithome (2).
Ce dernier porte l'aigle sur son bras absolument comme
l'Apollon Cauloniate soutient l'éphèbe courant. Le bras gau-
che étendu est un mouvement naturel pour toute figure qui
frappe de la main droite ; aussi se comprend-il facilement
pour le Neptune et le Jupiter dont nous avons parlé ; il sem-
ble avoir un sens symbolique lorsqu'il s'applique, soit à l'ac-
tion pacifique de la lustration, comme sur les monnaies de
Caulonia, soit à une pose plus calme encore, celle de Taras
sur le dauphin à Tarente. Dans une belle peinture de vase, la
bacchante Théra porte sur son bras gauche étendu une pan-
thère courant (3), et, malgré la différence du sujet, se rap-
proche, par là, de notre Apollon Italiote. Pour expliquer la
figure de l'éphèbe courant sur le bras du dieu, il est essentiel,
à mon avis, d'examiner les attributs de cette figure évidem-
ment inférieure en hiérarchie à celle qui la soutient et la pro-
tège , et avec laquelle elle ne peut manquer d'avoir des rap-
ports directs. Piépétant, sous une autre forme, la question
proposée par Iîeyne, nous demanderons : l'éphèbe objet de
notre examen ne serait-il pas caractérisé par les symboles
paternels?

Si l'on parcourt la liste nombreuse des fils d'Apollon, Aris-

(1) Millier, Dorians., lib. n , c. 1 , § 9 , et c. 2 , 5 14.

(2) Millingen, Ancienl coins of Grcek cit. and hings, pl. IV, n° 20.

(3) De Witte, Cat. du cab. Durand, n° 176. Une autre peinture de vase du même
cabinet représente une ménade en extase dansant, et tenant sur son bras droit un

de la main gauche elle porte un serpent. Id., ibid., n° 179.
 
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