Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

DOI Artikel:
Lajard, Felix: Mémoire sur deux bas-reliefs mithriaques qui ont été découverts en Transylvanie, [1]
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0474
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
4 6) XVIII. MÉMOIRE

pour exprimer, sans doute, que l'automne suit immédiate-
ment la saison des moissons. 11 est encore plus évident qu'en
plaçant à la droite de Mitlira celle des deux figures qui tient
son flambeau renversé, et à sa gauche celle qui porte son
tlambieau élevé, on satisfaisait aux prescriptions de la doctrine
orientale, qui assignait à cette divinité une place constante vers
les équinoxes, et qui mettait à sa droite les régions froides ou
boréales, et, à sa gauche, les régions chaudes ou australes, ainsi
que Porphyre le dit expressément (1). Il est probable aussi que,
par leur disposition et par le mouvement de leur flambeau,
ces mêmes figures étaient encore destinées à rappeler les
idées de jour et de nuit, de lumière et de ténèbres, de vie
et de mort. Elles pouvaient ainsi montrer aux initiés que
Mithra distribue à la terre la lumière, la chaleur, les saisons;
qu'il est le roi des vivants, le maître de la vie, le médiateur
entre Ormuzd et l'homme, et le lien nécessaire à l'harmonie
du monde , comme nous l'apprend Zoroastre (2).

A côté de la figure qui représente particulièrement l'équi-
noxe du printemps, on trouve, sur chacun de nos deux bas-
reliefs, le lion et le vase ou cratère dont j'ai déjà fait mention
en décrivant ces monuments. L'acception symbolique de ces
deux objets est facile à déterminer. Selon les doctrines de
l'antiquité, le taureau, symbole du principe humide ou du
principe générateur passif, était le signe zodiacal dans lequel
la lu ne avait son domicile, à l'époque de sa plusgrande exal tation,
tandis que le soleil, également à l'époque de sa plus grande exal-
tation, avait son domicile dans le signe du lion, symbole de la cha-
leur, symbole du principe igné ou du principe générateur actif.
C'est ce qui faisait dire àTertullien (3) : Sicut aridœ et ardentis
naturce sacramenta leones Mithrœ philosophantur. Aussi voyons-
nous que sur un grand nombre de monuments figurés dont
j'aurai ailleurs l'occasion de m'occuper, le génie symbolique des

(1) JJbi supra.

(2) Zend-Avesla, t. I, 2e part., p. 180; el t. II, p. 227 et 609.

(3) Advcrs. Marcion., !, xin, p. 572, A; ed. Rignlt.
 
Annotationen