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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lajard, Felix: Mémoire sur deux bas-reliefs mithriaques qui ont été découverts en Transylvanie, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0475

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SUR DEUX CAS-RELIEFS MITIIR1 A.QTJES. '(65

philosophes de l'Orient avait établi une opposition constante
entre le taureau et le lion. Ici, non seulement la position du
lion est inverse de celle du taureau, mais sa place est à la gauche
de Mithra et de l'Assesseur qui porte un flambeau élevé, c'est-
à-dire dans la région la plus chaude ou la plus australe. Sur
le bas-relief de Sarmizaegethusaf 1), on observe même que le
lion se précipite perpendiculairement de haut en bas sur l'ou-
verture du cratère, autre symbole du principe humide : il
rappelle ainsi l'action énergique; du soleil qui, à l'époque du
solstice d'été ou de son entrée dans le signe du lion, fait
tomber verticalement sur la terre ses rayons brûlants, s'em-
pare de l'humidité, dessèche la surface de la terre, et tarit
même les sources et les fleuves. Les cratères , selon Eubulc
ou Pallas (2), sont le symbole des sources; aussi pîace-t-on au-
près de Mithra un cratère, comme emblème de la source.

Sur l'autre monument, celui d'Apulum (3) , le lion est de-
bout sur ses pattes de derrière et tient entre ses deux pattes
antérieures un vase , que sa forme indécise ne permet pas de
désigner sous le nom de cratère. Mais ce lion et ce vase ont
certainement ici la même signification symbolique que le
lion et le cratère du bas-relief de Sarmizaegethusa.

S'il est évident que sur l'un et l'autre de nos deux bas-
reliefs le lion, symbole de la chaleur et signe du zodiaque,
réveillait l'idée du solstice d'été, il ne faut pas oublier qu'une
constellation porte aussi son nom sur les planisphères cé-
lestes, et que le lever et le coucher de cette constellation sont
en opposition avec le lever et le coucher de celle qui est ap-
pelée le cratère. Nous trouvons une mention expresse de ce
phénomène céleste dans les deux vers suivants du poème de
Manilius sur l'astronomie (4) :

Ultima pars magni cum tollitur orbe leonis ,
Crater auratis surgit cœlatus ab astris.

(1) Pl. XIII, n" 1.

(2) Apud Porphyr., De antr. Nymph., xvn.

(3) Pl. XIII, u« 2.

(4) Jstronom., V, 234 et 23S.
 
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