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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Letronne, ...: Sur les noms tracés à la pointe: sous le pied de quelques vases grecs
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0514
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504 XX. NOMS TRACÉS A LA POINTE

montre que, quand on l'a tracé, la terre n'était plus hu-
mide , mais n'avait pas encore acquis la dureté qu'elle pre-
nait au feu.

Or, il faut se rappeler que, parmi les vases grecs, les
uns ont été fabriqués d'une seule pièce avec leur pied; les
autres, et c'est le plus grand nombre, sont de deux pièces,
le pied ayant été tourné à part, et rajusté après coup. Il est à
remarquer, en outre, que les vases sous le pied desquels on
lit ces inscriptions (pour me servir de la nomenclature admise
par les deux savants antiquaires, Yhydrie, le stamnos, X am-
phore, Yoxybaphon) sont justement de la seconde espèce.
Ceci lève toute difficulté : car, assurément, il n'eût pas été
commode de retourner ces grands vases pour tracer sous leur
pied les inscriptions précédentes; mais, avant que ces pieds
eussent été cuits avec le vase, et quand ils étaient mis à part
dans l'atelier, rien de plus facile que d'y inscrire provisoire-
ment les notes dont on avait besoin. On ne devait s'en servir
pour cet usage que lorsque, déjà secs, ils pouvaient être ma-
niés sans courir le risque d'être déformés : et c'est, en effet,
dans cet état qu'ils devaient être, à en juger parla nature du
trait. Ces notes, qui n'avaient qu'un intérêt du moment, de-
venaient bientôt inutiles; à mesure qu'on en avait besoin, les
pieds étaient ensuite repris par le potier, et ajustés aux divers
vases auxquels leur forme et leur dimension les rendaient pro-
pres. Dans le remaniement, il pouvait arriver que les lettres
fussent effacées par la main du potier; d'autres fois, elles sub-
sistaient entières. Et en effet, nous les trouvons tantôt intac-
tes , tantôt effacées et endommagées plus ou moins.

Ces notes écrites sous des pieds isolés, dans le but évident
que nous venons de signaler, ne se rapportaient à aucune
forme de vase déterminée. Sous un pied qui, plus tard, de-
vait être joint à une amphore, à un cratère, à une hydrie, on
écrivait des notes relatives, soit à diverses espèces de vases,
soit à une espèce tout-à-fait différente de celle du vase auquel
il fut plus tard rajusté; de là, les noms de cyathe, à'oxyba-
phon, à'arystère, de ehytre, sous une amphore ou une espèce
 
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