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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Witte, J. de: Lettre à M. le professeur Ed. Gerhard
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0523

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A M. LE PROFESSEUR ED. GERHARD. Ô13

jusqu'à terre. En arrière de celte femme est un homme
chauve, ridé et imberbe, serré dans un manteau qui le cou-
vre entièrement, à l'exception de sa main droite avec laquelle
il semble faire un geste. Son nom est S^Pl^O R, Archate Ç\).
Enfin au-dessus de cette scène plane dans les airs, quoique
dépourvu d'ailes, un satyre barbu et chauve, reconnaissable
à ses oreilles pointues et à sa queue de cheval. Une nébride
ou plutôt une outre pend de son bras; clans sa main droite
sont deux flûtes. Au-dessous du jeune homme, qui occupe
le centre de cette scène, dans l'espace semblable à l'exergue
d'une médaille, on remarque un poisson nageant dans un
bassin. Enfin, vers la naissance du manche est une tête juvé-
nile d'éphèbe ou de femme, mais qui réunit peut-être le ca-
ractère androgyne; cette tète est coiffée du bonnet phrygien,
garni d'ailes. Une tête de bélier termine l'extrémité du
manche.

Telle est la scène dans laquelle M. Bunsen a cru reconnaî-
tre Thamyris vaincu par les Muses (2), explication basée prin-
cipalement sur le nom d'Euturpa que porte une des femmes;
et en effet ce nom rappelle celui d'une des Muses, Euterpe.
M. Bunsen considère Thamu comme une abréviation du nom
écrit par les Grecs ©orç&upi; ou ©a^upaç; mais, à ma connais-
sance, aucun monument étrusque n'a encore offert un nom
abrégé de la sorte, et le savant auteur de la lettre insérée
dans le huitième volume des Annales en doit convenir lui-
même. Il y a bien des exemples fréquents d'une voyelle mé-
diate omise, comme dans les noms ^J^Pl, Achille, V^11H>

(1) Sur la gravure on lit 31: PI ^ 0 PI 5 dans ce cas il faudrait transcrire ^r-
chaze. M. Lepsius (de Tabidis Eugubinia, p. 39 sqq. et Ann. de l'Inst. arch. VIII,
p. 164 et suiv.) a démontré d'une manière convaincante que la lettre ^ a la valeur
du 2 et non de l'as, comme l'ont pensé plusieurs philologues. Toutefois il paraît,
d'après l'examen de M. Bunsen, que la seconde barre de la lettre \ n'est qu'un
accident dans le bronze; ainsi c'est Archate qui est la vraie leçon.

(2) Ann. de l'Inst. arch. VIIIr p. 282-289. Cf. Bull.de l'Inst. arch. 1357, p. 3,
8 et 80.
 
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