DOI Artikel:
Witte, J. de: Lettre à M. le professeur Ed. Gerhard
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0540
530 XXI. LETTRE
pales villes grecques du continent. Cesfêtes sont portées jusque
dans la Macédoine, où on les retrouve dans la ville deDium(l).
La route qu'a dû suivre cette propagation est indiquée parles
Adonies de Sestos dans la Chersonèse de Tlirace; là se ren-
dait tous les ans un grand concours de peuple (2). Plus
tard elles se célèbrent à Alexandrie d'Égypte (3), à An-
tioche sur l'Oronte (4) et à Bethléem en Judée, où on les
voit reparaître sous Adrien (5). Le prophète Ézéchiel (H) ,
dans le passage sur Thammuz que j'ai cité plus haut, donne
à connaître que, dès les tempsdes rois d'Israël, ce culte n'était
pas inconnu aux Juifs, qui devaient l'avoir emprunté aux
Chananéens ou aux Syriens au milieu desquels ils vivaient.
Chez les Piomains aussi, quoique peu de témoignages soient
restés sur ce culte (7), les Adonies avaient été introduites à la
suite de tous les cultes étrangers qui firent invasion à Piome,ou
plutôt encore, ayant déjà existé à une époque assez reculée,
elles furent renouvelées et réimportées en Italie, quand les con-
quêtes des Romains s'étendirent dans l'Orient. Le miroir du
Vatican prouve de plus que les Étrusques avaient reçu le culte
d'Adonis, probablement par une transmission directe de la
Phénicie ou de la Lydie, puisque c'est chez les Étrusques
qu'on retrouve sur un monument figuré le nom de Thammuz
conservé seulement dans les visions du prophète Ézéchiel.
La fête d'Adonis se partageait en deux cérémonies bien
distinctes qui partout cependant ne se succédaient pas dans
ché cette forme du Ciris d'Héfychius, tandis que d'autres, avec plus de raison, il me
sembla, y reconnaissent Iris.
(1) Sehol. ad Theoerit. Itfyil. V, 21; Hesych. et Suid. v. OùiîÈv Upév ; Zenob-
Proverb , V, 47 ; Diogenian. Proverb., VII, 15.
(2) Mus. de Her. et Leandr., 42, sqq.
(5) Theoerit. Idyll., XV.
(4) Àmmian. Marcell., XXII, 9.
(5) S. Hieronvm. Epist., 49 ad Paulam, oper. omn. tom. IV, p. SG4.
(6) VIII, 14.'
(7) Ovid. An amat. , I, 75; Jul. Firmicus Maternus, de Errore profan. relig.,
p, 424, Gronov. Cf. Pldlostrat. Fit. Apoll. Ty<m., VII , 32, p. 311 ; Lamprid. in
Heliogabal. 7.
pales villes grecques du continent. Cesfêtes sont portées jusque
dans la Macédoine, où on les retrouve dans la ville deDium(l).
La route qu'a dû suivre cette propagation est indiquée parles
Adonies de Sestos dans la Chersonèse de Tlirace; là se ren-
dait tous les ans un grand concours de peuple (2). Plus
tard elles se célèbrent à Alexandrie d'Égypte (3), à An-
tioche sur l'Oronte (4) et à Bethléem en Judée, où on les
voit reparaître sous Adrien (5). Le prophète Ézéchiel (H) ,
dans le passage sur Thammuz que j'ai cité plus haut, donne
à connaître que, dès les tempsdes rois d'Israël, ce culte n'était
pas inconnu aux Juifs, qui devaient l'avoir emprunté aux
Chananéens ou aux Syriens au milieu desquels ils vivaient.
Chez les Piomains aussi, quoique peu de témoignages soient
restés sur ce culte (7), les Adonies avaient été introduites à la
suite de tous les cultes étrangers qui firent invasion à Piome,ou
plutôt encore, ayant déjà existé à une époque assez reculée,
elles furent renouvelées et réimportées en Italie, quand les con-
quêtes des Romains s'étendirent dans l'Orient. Le miroir du
Vatican prouve de plus que les Étrusques avaient reçu le culte
d'Adonis, probablement par une transmission directe de la
Phénicie ou de la Lydie, puisque c'est chez les Étrusques
qu'on retrouve sur un monument figuré le nom de Thammuz
conservé seulement dans les visions du prophète Ézéchiel.
La fête d'Adonis se partageait en deux cérémonies bien
distinctes qui partout cependant ne se succédaient pas dans
ché cette forme du Ciris d'Héfychius, tandis que d'autres, avec plus de raison, il me
sembla, y reconnaissent Iris.
(1) Sehol. ad Theoerit. Itfyil. V, 21; Hesych. et Suid. v. OùiîÈv Upév ; Zenob-
Proverb , V, 47 ; Diogenian. Proverb., VII, 15.
(2) Mus. de Her. et Leandr., 42, sqq.
(5) Theoerit. Idyll., XV.
(4) Àmmian. Marcell., XXII, 9.
(5) S. Hieronvm. Epist., 49 ad Paulam, oper. omn. tom. IV, p. SG4.
(6) VIII, 14.'
(7) Ovid. An amat. , I, 75; Jul. Firmicus Maternus, de Errore profan. relig.,
p, 424, Gronov. Cf. Pldlostrat. Fit. Apoll. Ty<m., VII , 32, p. 311 ; Lamprid. in
Heliogabal. 7.