DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.28157#0109
DES PIERRES GRAVÉES.
49
MÉCÈNE.
Une tête accompagnée du nom de Solon , sur une pierre
gravée, aura pu aisément être prile pour le portrait du Législateur
d’Athènes , & c’est ce qui efl arrivé à l’égard de celle qu’on
voyoit sur une Sardoine du Palais Ludovisi (i) : toutes les au-
tres ressemblantes à cette dernière furent attribuées depuis à
Solon le Législateur. Mais c’étoit une méprise, & S. A. R. M§'r.
le Duc d’Orléans qui s’en apperçut le premier, jugea que le
nom joint à cette tête étoit celui du Graveur de la pierre. Ce
Prince éclairé voulut bien faire part de ses conje&ures sur cet
objet à M. Baudelot, qui les exposa dans un Mémoire qu’on
trouve parmi ceux de l’Académie des Belles - Lettres (2).
Le nom de Dioscoride joint à une tête ressemblante à celle
dont il est question , celui de Solon joint à des têtes bien dif-
férentes 8c même à des sujets composés de plusieurs figures,
prouvoient aiïez le sentiment de M. le Régent. Il ne s’agis-
soit plus que de savoir quel personnage le Graveur Solon avoit
voulu représenter. M. Baudelot crut que c’étoit Agrippa , mais
la comparaison qu’on pouvoit faire de ce portrait avec les mé-
dailles du gendre d’Auguste suffisoit pour détruire l’opinion de l’A-
cadémicien; M. le Régent se décida pour Mécène. Voici les raisons
que nous croyons pouvoir alléguer en faisant usage de sa conjeâure
à l’occasion des deux têtes que nous attribuons à Mécène 8c qui
ont donné lieu à cet article.
La tête originale dont celles-ci ne sont que des copies a été
gravée par Solon , elle l’a été aussi par Dioscoride ; ces deux
(1) Stofch , Gemm. Antiq. Cælat. Tab. LXI.
(2) Tom. III. pag. 268,
Tome IL
N
49
MÉCÈNE.
Une tête accompagnée du nom de Solon , sur une pierre
gravée, aura pu aisément être prile pour le portrait du Législateur
d’Athènes , & c’est ce qui efl arrivé à l’égard de celle qu’on
voyoit sur une Sardoine du Palais Ludovisi (i) : toutes les au-
tres ressemblantes à cette dernière furent attribuées depuis à
Solon le Législateur. Mais c’étoit une méprise, & S. A. R. M§'r.
le Duc d’Orléans qui s’en apperçut le premier, jugea que le
nom joint à cette tête étoit celui du Graveur de la pierre. Ce
Prince éclairé voulut bien faire part de ses conje&ures sur cet
objet à M. Baudelot, qui les exposa dans un Mémoire qu’on
trouve parmi ceux de l’Académie des Belles - Lettres (2).
Le nom de Dioscoride joint à une tête ressemblante à celle
dont il est question , celui de Solon joint à des têtes bien dif-
férentes 8c même à des sujets composés de plusieurs figures,
prouvoient aiïez le sentiment de M. le Régent. Il ne s’agis-
soit plus que de savoir quel personnage le Graveur Solon avoit
voulu représenter. M. Baudelot crut que c’étoit Agrippa , mais
la comparaison qu’on pouvoit faire de ce portrait avec les mé-
dailles du gendre d’Auguste suffisoit pour détruire l’opinion de l’A-
cadémicien; M. le Régent se décida pour Mécène. Voici les raisons
que nous croyons pouvoir alléguer en faisant usage de sa conjeâure
à l’occasion des deux têtes que nous attribuons à Mécène 8c qui
ont donné lieu à cet article.
La tête originale dont celles-ci ne sont que des copies a été
gravée par Solon , elle l’a été aussi par Dioscoride ; ces deux
(1) Stofch , Gemm. Antiq. Cælat. Tab. LXI.
(2) Tom. III. pag. 268,
Tome IL
N