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Overbeke, Bonaventura van
Les Restes De L'Ancienne Rome (Band 2) — Amsterdam, 1709

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https://doi.org/10.11588/diglit.1049#0097
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LES BAINS
D' A G R I P P A.

<Ti


A plupart des Antiquaires atribuent avec raison aux B a i n s d' A g r i p p a , ces Baves
rondes, qu'on voit encore aujourd'hui dans le voisinage du Panthéon, & proche de
l'endroit, où étoit autrefois VArc de Ciambella. En effet, on trouve ces mots dans
' Rufus, ..... de Marc Agrippa , où il semble qu'on doit supléer le mot Panthéon ;
puis qu'on y lit aussi-tôt après, Lesfardins & les Bains d'Agrippa; ce qui fournit une
bonne preuve que ceux-ci n'étoient pas éloignez de l'autre.
Quoi qu'il en sôit, ces Bains étoient situez entre le 'Portique d'OBavie & le Panthéon, où les vertiges
en restent encore. Pline en parle à Poccaiion des Pavez qui se faisoient à Rome (Lib. XXXVI. cap. 25,
in cake. ) Les Pavez de pierre a la Mofaïque commencèrent, dit-il, à être en uf âge fous le Di dateur Syl-
la, & l'on voit encore aujourd'hui celui qu'il fit dans le Temple de la Fortune de Pranefle. Cet ouvrage
de raportpasa des Pavez aux Voûtes, qu'on incrufla de verre ; ce qui ejl une Invention moderne. Du
moins, dans les 'Bains qu'Agrippa fit à Rome, il je contenta de faire émailler l'Ouvrage de Faiance qu'il
y avait-, & de couvrir le refie d'enduit : mais il y a grande apparence qu'il en aurait orné les Voûtes de
verre, fila Mode en eut été reçue alors, & qu'elle eut déjà pajsé jujques-là, des murailles du Théâtre de
Scaurus, qui en étoient garnies. Le même Historien remarque (Lib.XXXV.cap. 4.) que Marc Agrip-
pa aprochoit plus de la rufiieité que de la politefse. &c. Mais, continue-t-il, malgré fon humeur farouche &
bizarre, il acheta des Cizyceniens les 'Portraits d'Ajax & de Venus pour 12 Livres d'argent. Il avoit mis
aujfi dans l'endroit le plus chaud de fes Bains deux petits Tableaux enchasfez dans du ^Ad arbre, & qui
surent enlevez un peu avant quon reparât cet Edisice. Il ajoute dans le même Chapitre , que ces Bains
étoient un des plus beaux ornemens de la Ville. Fabricius témoigne, qu'on y trouvoit de son tems quan-
tité de petits morceaux de verre, & qu'on voioit encore les Sièges & l'ordre des Bancs, qui étoient
situëz entre la Rotonde de S. Marie, & l'Eglise de S. tSMariefur <£\£inerve. Martial fait aussi men-
tion de ces Bains {Lib. III. Epig. 36. )
La (fus ut in thermas décima, velferius bar a
Tejéquar Agrippa.
C'est-à-dire, Que las & satigué , je vous accompagne à dix heures , ou même plus tard, aux Bains
d'Agrippa.
Pline raporte (Lib. XXXIV. cap. 8. ) Qu'entre les Statues de la main de Lyfippe, il y en avoit une qui
représentoit Apoxyoméne fe frotant le corps ; qu'Agrippa la sit placer devant fes Bains-, que Tibère, quoi
que sort retenu, au commencement de fon Empire, la trouva si belle , qu'il ne pût s'empêcher de la faire
tranfporter dans fa Chambre, & d'en fubsiituer une autre a fa place; mais qu'il fut obligé de la rendre par
les grandes clameurs du Peuple, qui la demanda.
Dion [Lib. LUI. vers la fin) nous aprend, que ces Bains étoient construits à la Lacédémoniene.
Agrippa, dit-il, sit des Etuves Laconiques. On les apelle de ce nom , parce qu'on s'y dépouillait tout mtd,
& qu'ensuite on y oignoit le corps d'huile. Il ajoute, qu1'en mourant, Agrippa légua fes Jardins, & les
Bains quiport oient fon Nom, au Peuple Romain.
Le P. de Monttaucon (Diar. ltal.p. 265.) raporte un paslàge de Flaminio Vacca , qui- mérite
d'être inséré ici. La Maison, dit-il, où je demeure, ejl située fur les Etuves d'Agrippa. Dans le tems
que j'y voulois saire une Cave pour tenir du vin, j'y découvris un Ouvrage de maçonnerie, où il y avoit quan-
tité de conduits faits de brique, & qui fervoient fans doute à porter l'eau chaude aux Etuves. fe trouvai
au de fous un Tavé, revêtu de pierres de Marbre de l'un & de l'autre côté, & qui fervoit autresois de
pajfage dans ces lieux foûterrains. D'ailleurs , il étoit sort folide, très biens bâti, & foutenu d'un bon
nombre de T Hier s, entre deux defquels on allumait le seu ; aussi rencontrâmes-nous en cet endroit un mon-
ceau de cendres & de charbons. J'y observai déplus un grand efpace vuide , revêtu de lames de plomb,
Tom. IL H h atta-


 
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