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https://doi.org/10.11588/diglit.1049#0098
6z
LES BAINS D' AGRIPPA.
attachées à la muraille avec des .clous de bronze , & j'y remarquai des "Colomnes de Granit d'une hauteur
médiocre. Il ne sera pas mal à propos de joindre ici les réssexions, que ce P. Bénédiâin fait là deiîùs.
( Ibid. p. 2 66.) Flaminio Vacca , dit-il, nous découvre ce qu'il y a de pins remarquable dans les Bains d'A-
grippa, & il en décrit l'Etuve de la même manière que Pline & Dion nous la repréjèntent, (dans les Pas-
sàges que nous en avons déjà citez,) lors qu'il ajoute, qu'on y voioit un Pavé très fort, foutenu de P il-
lier s, dans l'entre-deux dejquels on allumoit le feu pour chaufer l'Etuve & le Tuvé. D'ailleurs, ilra-
porte, aujfibien que Tline, qu'elle était revêtue de Marbre.
Pour relever la magnificence de ces Bains, Agrippa les orna d'un Etang, d'un Fojfé, & d'un 'Bocage
entre-deux. Il mit aussi dans ce Bois, à ce que Strabon raporte (Lik XIII. ) une Statue, de la main de
Lysippe, qui représentoit un Lion. Asin même qu'il ne manquât rien à l'agrément de ce Lieu, il y sit
conduire une 'Branche d'eau vive.
D'ailleurs, il est incertain, si le Champ d'Agrippa étoit proche de ces Bains & du Panthéon; ou du
Portique de Vipfanus & de la Fontaine d'eau vive. Quoi qu'il en soit, Dion remarque ( Lik LV. j
qa'Aagufe lui-même defiina à l'ujâge du public le Champ d'Agrippa, & la Maifonoù l'on paioit les Sol-
dats, mais qu'ilfe referva le Portique. Enfin, Néron charmé de la beauté du Lieu, où étoient ces
Bains, y donnoit souvent des repas magnifiques, comme Tacite nous le dit ( Ami. XV. cap. 3 7. §. 2. ) Le
même Historien ajoute, (Ibid. cap. 39. ) que cet Empereur// ouvrir le Champ de Mars, les Monumens
d'Agrippa & fes propres Jardins, pour fervir d'azile au peuple defolé, qui suioit l'incendie de Rome.
LES
LES BAINS D' AGRIPPA.
attachées à la muraille avec des .clous de bronze , & j'y remarquai des "Colomnes de Granit d'une hauteur
médiocre. Il ne sera pas mal à propos de joindre ici les réssexions, que ce P. Bénédiâin fait là deiîùs.
( Ibid. p. 2 66.) Flaminio Vacca , dit-il, nous découvre ce qu'il y a de pins remarquable dans les Bains d'A-
grippa, & il en décrit l'Etuve de la même manière que Pline & Dion nous la repréjèntent, (dans les Pas-
sàges que nous en avons déjà citez,) lors qu'il ajoute, qu'on y voioit un Pavé très fort, foutenu de P il-
lier s, dans l'entre-deux dejquels on allumoit le feu pour chaufer l'Etuve & le Tuvé. D'ailleurs, ilra-
porte, aujfibien que Tline, qu'elle était revêtue de Marbre.
Pour relever la magnificence de ces Bains, Agrippa les orna d'un Etang, d'un Fojfé, & d'un 'Bocage
entre-deux. Il mit aussi dans ce Bois, à ce que Strabon raporte (Lik XIII. ) une Statue, de la main de
Lysippe, qui représentoit un Lion. Asin même qu'il ne manquât rien à l'agrément de ce Lieu, il y sit
conduire une 'Branche d'eau vive.
D'ailleurs, il est incertain, si le Champ d'Agrippa étoit proche de ces Bains & du Panthéon; ou du
Portique de Vipfanus & de la Fontaine d'eau vive. Quoi qu'il en soit, Dion remarque ( Lik LV. j
qa'Aagufe lui-même defiina à l'ujâge du public le Champ d'Agrippa, & la Maifonoù l'on paioit les Sol-
dats, mais qu'ilfe referva le Portique. Enfin, Néron charmé de la beauté du Lieu, où étoient ces
Bains, y donnoit souvent des repas magnifiques, comme Tacite nous le dit ( Ami. XV. cap. 3 7. §. 2. ) Le
même Historien ajoute, (Ibid. cap. 39. ) que cet Empereur// ouvrir le Champ de Mars, les Monumens
d'Agrippa & fes propres Jardins, pour fervir d'azile au peuple defolé, qui suioit l'incendie de Rome.
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