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MONUMENTS D ARCHITECTURE 41

feuilles d'acanthe, profondément ciselées. Entre les volutes, des
tètes remplacent les fleurons(,). Mais l'ordre apparaît renouvelé, au
point d'être méconnaissable, dans un chapiteau de Khamissa (2)
(Pl. VIII, fig. j). La partie haute du fût ne forme qu'un bloc avec
lui. Les quatre volutes latérales s'avancent, sans attache avec le
corps du chapiteau, soutenues par quatre gros crochets d'acanthe.
Sur trois faces, qui devaient être plus visibles que la quatrième,
sont dessinés des motifs différents(î) : du lierre, dont les rameaux
s'entrecroisent, emplissent les volutes et couronnent le tailloir; une
branche de pavot dont les tètes se dispersent comme les feuilles
du lierre, un masque de femme chevelue, entre deux fleurons. Le
long du fût, montent des bandes d'un feuillage stylisé. L'origi-
nalité de l'œuvre s'accentue encore d'un pointillé de trous profonds
creusés entre les feuilles du fût et sur le revers des crocs d'acanthe.
Grâce à ce procédé, les jeux de lumière et d'ombre deviennent
plus vifs et font ressortir les "détails du chapiteau. C'est un
travail d'époque byzantine dont il n'existe pas d'analogue en
Algérie.

On peut classer parmi les œuvres d'architecture les monuments
funéraires0-1. On ne rencontre pas, dans le pays de Guelma et d'An-
nouna, le caisson semi-cylindrique, si commun dans la Numidie et
les Maurétanies, un peu plus à l'ouest, ou plus au sud, dans
les régions de Constantine, de Sétif, de Batna et de Tébessa. Mais
on trouve au musée les autres types communs en Algérie. C'est

(1) Calcaire. — Haut. o™,30.

(2) Calcaire. — Haut. om,32.

(3) Il n'est pas rare, en Afrique, que ces
chapiteaux de la période chrétienne présentent
sur chaque face un motif différent sculpté
sous le tailloir. On en trouve à Tébessa (Musée
de Tébessa, p. 48, pl. VII, fig. 2), à Oran
(Musée d'Oran, p. 38 et fig.), à Sousse (Musée
de Sousse, pl. XVI, fig. 1 et 2), au musée Alaoui
(Musée Alaoui, p. 36-37, nos 11, 20, 20 bis,
21,21 bis, 22). Dès la belle époque romaine,

des animaux ou des personnages remplaçaient
le fleuron logé entre les volutes. Voir, par
exemple, trois chapiteaux corinthiens du musée
Alaoui dont l'un est orné de quatre bustes des
Saisons (Musée Alaoui, Suppl., p. 37, B,n° 69).

(4) Un chapiteau presque identique de
Khamissa a été transporté au musée d'Alger.

(5) Pour les représentations de tous ces
monuments funéraires, on a renvoyé aux
planches de Dclamarc.
 
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