MONUMENTS D ARCHITECTURE 43
du Louvre(,), un autre monument, de marbre, de forme, de dimen-
sions identiques. Les représentations sont les mêmes, sauf quelques
variantes. L'autel du Louvre, semblable à celui de Guelma dans
sa partie inférieure, porte, à l'étage supérieur, à gauche du médail-
lon, une couronne, à droite, le coq, monté cette fois sur unepatère.
Sauf cette différence de détails, la ressemblance entre les deux autels
est si parfaite qu'on doit les juger copiés l'un sur l'autre, et sans
doute l'œuvre du même ouvrier^.
Les inscriptions funéraires de Mdaourouch sont gravées sur
des tables de calcaire, à l'intérieur d'une couronne accostée de bran-
ches, de fleurons, ou de vases fleuris. D'après la disposition de
l'inscription, il est évident que la plaque était dressée verticalement.
Pourtant, on y voit représentés les mêmes instruments que sur les
tables d'offrandes, placées horizontalement au pied des stèles votives
et funéraires0). Ce sont, creusées ou gravées, l'écuelle, la patère,
l'aiguière, l'ampoule à huile. Cette ordonnance de la mensa funéraire
à inscription est assez particulière à la région. Elle est commune
aux dédicaces païennes et aux monuments chrétiens(4) (Pl. III,
fig. 4 et 6).La table, où l'on venait verser des aliments destinés au
mort, n'est plus ici qu'un monument symbolique où sont représentés
les récipients qui servaient aux offrandes.
(1) Catalogue sommaire des marbres, n° 1989,
p. 115. — Cf. Delamare, planche 177, 4-6.
(2) On a représenté (planche VI, fig. 6)
l'une des laces d'un autel anépigraphe trouvé
en 1907 à Guelma, à l'Ouest de la ville, hors
du rempart. Le même atlante est représenté
sur les deux autres faces. — Marbre rouge de
la Mahouna. — Haut. im,4>, larg. om,6$. —
Reproduction au r/ioc. — Y a-t-il ici un
simple motif décoratif comme dans un autel
de Saintes? (Espérandieu, Recueil des bas-reliefs
de la Gaule romaine, II, p. 264 265, 11° 1325).
N'y a-t-il pas plutôt une représentation fré-
quente sur les monuments africains du culte
de Saturne, sur les stèles où l'on voit des
atlantes, quelquefois anguipèdes ? {Musée
Alaoui, n° 741-743, pl. XVIII; 747, 752,
pl. XIX; 753, pl. XX; ibid., Suppl., 1098,
pl. U;ii/[G; 1073, pl. XLIX).
(3) Sur ces tables d'offrandes, voir Gsell,
Musée de Tébessa, p. 21 et pl. III, fig. 5 et 6,
et Cagnat, Musée de Lambcse, p. 35 (avec
bibliographie).
(4) Sur une belle table chrétienne, dont
l'inscription métrique est malheureusement
peu lisible (Gsell, Bull.arch. du Comité, 1896,
p. 178, n° 59, mieux que C. I. L., 4763), la
couronne centrale est flanquée d'un rameau,
d'un plat, d'une aiguière et d'un autre plat.
du Louvre(,), un autre monument, de marbre, de forme, de dimen-
sions identiques. Les représentations sont les mêmes, sauf quelques
variantes. L'autel du Louvre, semblable à celui de Guelma dans
sa partie inférieure, porte, à l'étage supérieur, à gauche du médail-
lon, une couronne, à droite, le coq, monté cette fois sur unepatère.
Sauf cette différence de détails, la ressemblance entre les deux autels
est si parfaite qu'on doit les juger copiés l'un sur l'autre, et sans
doute l'œuvre du même ouvrier^.
Les inscriptions funéraires de Mdaourouch sont gravées sur
des tables de calcaire, à l'intérieur d'une couronne accostée de bran-
ches, de fleurons, ou de vases fleuris. D'après la disposition de
l'inscription, il est évident que la plaque était dressée verticalement.
Pourtant, on y voit représentés les mêmes instruments que sur les
tables d'offrandes, placées horizontalement au pied des stèles votives
et funéraires0). Ce sont, creusées ou gravées, l'écuelle, la patère,
l'aiguière, l'ampoule à huile. Cette ordonnance de la mensa funéraire
à inscription est assez particulière à la région. Elle est commune
aux dédicaces païennes et aux monuments chrétiens(4) (Pl. III,
fig. 4 et 6).La table, où l'on venait verser des aliments destinés au
mort, n'est plus ici qu'un monument symbolique où sont représentés
les récipients qui servaient aux offrandes.
(1) Catalogue sommaire des marbres, n° 1989,
p. 115. — Cf. Delamare, planche 177, 4-6.
(2) On a représenté (planche VI, fig. 6)
l'une des laces d'un autel anépigraphe trouvé
en 1907 à Guelma, à l'Ouest de la ville, hors
du rempart. Le même atlante est représenté
sur les deux autres faces. — Marbre rouge de
la Mahouna. — Haut. im,4>, larg. om,6$. —
Reproduction au r/ioc. — Y a-t-il ici un
simple motif décoratif comme dans un autel
de Saintes? (Espérandieu, Recueil des bas-reliefs
de la Gaule romaine, II, p. 264 265, 11° 1325).
N'y a-t-il pas plutôt une représentation fré-
quente sur les monuments africains du culte
de Saturne, sur les stèles où l'on voit des
atlantes, quelquefois anguipèdes ? {Musée
Alaoui, n° 741-743, pl. XVIII; 747, 752,
pl. XIX; 753, pl. XX; ibid., Suppl., 1098,
pl. U;ii/[G; 1073, pl. XLIX).
(3) Sur ces tables d'offrandes, voir Gsell,
Musée de Tébessa, p. 21 et pl. III, fig. 5 et 6,
et Cagnat, Musée de Lambcse, p. 35 (avec
bibliographie).
(4) Sur une belle table chrétienne, dont
l'inscription métrique est malheureusement
peu lisible (Gsell, Bull.arch. du Comité, 1896,
p. 178, n° 59, mieux que C. I. L., 4763), la
couronne centrale est flanquée d'un rameau,
d'un plat, d'une aiguière et d'un autre plat.