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Michałowski, Kazimierz
Palmyre: fouilles polonaises (Band 3): Fouilles polonaises 1961 — Warszawa, 1963

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https://doi.org/10.11588/diglit.27705#0046
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LA FOUILLE

41

EPOQUE BYZANTINE ET ARABE

L’étude des constructions tardives trouvées à l’intérieur du Tétrapyle21 nous
a permis de tirer certaines conclusions dont les suivantes sont celles que nous
tenons à mettre en relief : tous ces murs tardifs appartiennent à l’époque qui précé-
dait immédiatement la prise de Palmyre en 639 par Khaled, général d’Abu Bakr.
Contrairement aux murs byzantins trouvés dans la Porte Prétorienne et dans le Por-
tique Romain, — murs qui se distinguent nettement par leur appareil plus solide,
par l’emploi de pierres bien taillées — il est beaucoup plus difficile de faire cette
distinction dans le secteur à l’Ouest du Tétrapyle. Entre le Tétrapyle et la Grande
Porte il n’y a pas de monuments romains, à l’exception du portique qui devait
subir une transformation sans toutefois changer de destination. Ainsi on serait
plutôt enclin de dater tous les murs tardifs que nous rencontrons dans le secteur
de la Voie Prétorienne fouillé cette année à l’époque byzantine tardive et à l’épo-
que arabe. Ils se caractérisent d’ailleurs par un appareil très irrégulier, composé
en partie de petites pierres irrégulières fixées de «tourab», et par le fait que les
parois sont construites en masse d’éléments remployés, notamment de colonnes,
de blocs d’architraves, de chapiteaux des portiques et de plusieurs fragments de
sculpture provenant des tombeaux (fig. 37).

Le même fait qui nous frappe dans le premier secteur de la Voie Prétorienne,
c’est-à-dire entre le portique et le Tétrapyle, — à savoir: rétrécissement de la Voie
Prétorienne — se produit également dans le secteur fouillé cette année. Ce fait est
dû aux habitations tardives dont les parois ont été bâties en utilisant les murs du
portique, qui sortaient en dehors de la ligne du socle de la colonnade.

La Voie Prétorienne était donc à cette époque réduite à une largeur de 3m,70,
ce qui correspond à peu près à la largeur de cette voie de communication à l’é-
poque arabe, entre le Portique et le Tétrapyle. En plus, nous pouvons constater
aussi une incurvation de l’axe de la Voie vers le milieu de ce secteur, causée pro-
bablement par l’arrangement d’un réduit semi-circulaire du côté Sud du mur tardif.
À cet endroit, la voie de communication ne mesure que lm,40 formant un passa-
ge étroit. Rien que ce fait indique, d’une façon bien nette la différence entre Pal-
myre romaine, même à l’époque de Dioclétien, et la petite bourgade qu’elle est
devenue plus tard.

L’imposante magistrale que formait la Voie Prétorienne au temps de Dioclétien
entre le Portique et la Grande Porte, en passant par le Tétrapyle, a été réduite
à cette époque en une petite ruelle à l’axe irrégulier.

Comme voie de communication, elle conduisait toujours à l’escalier de la Gran-
de Porte qui à cette époque continuait de servir comme accès à la plate-forme
élevée de l’ancienne cour d’honneur du Temple des «Enseignes».

21 Michalowski, Palmyre II, p. 55 et suiv.
 
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