SCULPTURES
43
B. Féminines
Cat. 53 — complète (fig. 93)
Cat. 54 — fragment supérieur (fig. 94)
Cat. 56—'fragment supérieur (fig. 96)
Cat. 57 — fragment supérieur (fig. 97)
Cat. 58 — fragment supérieur (fig. 98)
Cat. 60 — fragment supérieur (fig. 100)
Cat. 55 — fragment médian (fig. 95)
Cat. 59 — fragment médian (fig. 99)
Total : 1 tête complète, 5 fragments supérieurs, 2 fragments médians. Le nombre des têtes
non ajustées s’exprimerait donc : l + (5 — 2)+ 2 = 6.
Il découle de ce calcul que toutes les têtes et fragments de têtes, féminines et masculines,
trouvées dans le tombeau appartiennent probablement aux banquets du penteklinium. En plusieurs
cas, cette supposition générale est confirmée par l’analyse détaillée des objets (cf. cat. 28-34, 53).
Par conséquent toutes ces sculptures ont du être exécutées ensemble, dans un seul atelier et
à la même époque, celle d’aménagement de penteklinium dans la chambre funéraire.
Pour cette dernière date, nous le savons déjà, le terminus post quem est non seulement 138
(date de fondation du tombeau) mais plutôt 180 et ante quem — 240 de n.è. Ces termini sont
basés sur des données épigraphiques (généalogie de famille, cf. p. 35).
Essayons maintenant de les déterminer et vérifier en même temps par une analyse du style
des sculptures du penteklinium. Il est évident que les lits (banquets et sarcophages) sont plus
faciles à dater que les têtes détachées des figures, sans parler d’autres fragments en plusieurs cas
impossibles à dater.
Tout d’abord, il faut remarquer que j’ai renoncé à l’usage des “ règles ” infiniment précieuses
de datation, établies par H. Ingholt, parce qu’elles sont basées surtout sur l’analyse des bustes
funéraires et le traitement des figures du banquet nous paraît différent. Elles sont exécutées
selon ce que nous proposons d’appeller le “ principe du spectateur ”, c’est à dire les visages des
personnes bien visibles au premier plan sont travaillés plus soigneusement, les visages des person-
nages en pied, partiellement cachés par les autres, sont asymétriques. Le travail des oreilles,
des yeux même, est soumis à cette règle. En résultat, dans un groupe homogène tel notre pen-
teklinium, les yeux sont tantôt travaillés soigneusement avec l’iris et la pupille creusées et les deux
paupières marquées, tantôt schématiques et sans détails (cf. cat. 1 : tête de femme et têtes mas-
culines, figs 32-35).
La seconde difficulté qui empêche d’appliquer les “ règles ” de H. Ingholt aux sculptures
du tombeau de 'Alainê touche à la méthode de travail. D’après ces “ règles ”, il existe une césure
entre le IIe et IIIe groupe qui correspond au passage du IIe au IIIe siècle. Mais nos sculptures
appartiennent au groupe de transition, non délimité jusqu’à présent, appartenant sans doute
à l’époque entre 180 et 240. Il faut d’ailleurs remarquer que l’an 200 ne représentait rien pour
Palmyre et pour ses artistes, et il nous semble inutile d’insister pour une date d’avant ou après
l’an 199 ou 201 de n.è.
Pour ces raisons, nous avons renoncé à la nomenclature habituelle (Ier, IIe et IIIe groupes
ou catégories) et nous avons choisi les sarcophages et banquets relativement bien datés afin
de trouver dans leur suite l’époque des sculptures en question plus précisément que ce n’était
possible' sur la base des autres témoignages.
Nous avons énuméré plus haut (p. 37, note 1) une suite de 6 triclinia dans les tombeaux
relativement bien datés, qui couvrent la période entre 140 et 230. À ces sculptures il faut ajouter
les lits, banquets et sarcophages, qui n’appartiennent pas aux triclinia mais élargissent nos chances
de datation. Enumérons : a) le lit dans le tombeau de Salamallat, sans doute d’après 147 (con-
cession de l’exèdre), probablement de la seconde moitié du IIe siècle ; b) le lit de Be'elai dans
le tombeau de Malkû, de l’année 188 ; c) le banquet dans le tombeau de Yarhai, 'Atenûrî
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B. Féminines
Cat. 53 — complète (fig. 93)
Cat. 54 — fragment supérieur (fig. 94)
Cat. 56—'fragment supérieur (fig. 96)
Cat. 57 — fragment supérieur (fig. 97)
Cat. 58 — fragment supérieur (fig. 98)
Cat. 60 — fragment supérieur (fig. 100)
Cat. 55 — fragment médian (fig. 95)
Cat. 59 — fragment médian (fig. 99)
Total : 1 tête complète, 5 fragments supérieurs, 2 fragments médians. Le nombre des têtes
non ajustées s’exprimerait donc : l + (5 — 2)+ 2 = 6.
Il découle de ce calcul que toutes les têtes et fragments de têtes, féminines et masculines,
trouvées dans le tombeau appartiennent probablement aux banquets du penteklinium. En plusieurs
cas, cette supposition générale est confirmée par l’analyse détaillée des objets (cf. cat. 28-34, 53).
Par conséquent toutes ces sculptures ont du être exécutées ensemble, dans un seul atelier et
à la même époque, celle d’aménagement de penteklinium dans la chambre funéraire.
Pour cette dernière date, nous le savons déjà, le terminus post quem est non seulement 138
(date de fondation du tombeau) mais plutôt 180 et ante quem — 240 de n.è. Ces termini sont
basés sur des données épigraphiques (généalogie de famille, cf. p. 35).
Essayons maintenant de les déterminer et vérifier en même temps par une analyse du style
des sculptures du penteklinium. Il est évident que les lits (banquets et sarcophages) sont plus
faciles à dater que les têtes détachées des figures, sans parler d’autres fragments en plusieurs cas
impossibles à dater.
Tout d’abord, il faut remarquer que j’ai renoncé à l’usage des “ règles ” infiniment précieuses
de datation, établies par H. Ingholt, parce qu’elles sont basées surtout sur l’analyse des bustes
funéraires et le traitement des figures du banquet nous paraît différent. Elles sont exécutées
selon ce que nous proposons d’appeller le “ principe du spectateur ”, c’est à dire les visages des
personnes bien visibles au premier plan sont travaillés plus soigneusement, les visages des person-
nages en pied, partiellement cachés par les autres, sont asymétriques. Le travail des oreilles,
des yeux même, est soumis à cette règle. En résultat, dans un groupe homogène tel notre pen-
teklinium, les yeux sont tantôt travaillés soigneusement avec l’iris et la pupille creusées et les deux
paupières marquées, tantôt schématiques et sans détails (cf. cat. 1 : tête de femme et têtes mas-
culines, figs 32-35).
La seconde difficulté qui empêche d’appliquer les “ règles ” de H. Ingholt aux sculptures
du tombeau de 'Alainê touche à la méthode de travail. D’après ces “ règles ”, il existe une césure
entre le IIe et IIIe groupe qui correspond au passage du IIe au IIIe siècle. Mais nos sculptures
appartiennent au groupe de transition, non délimité jusqu’à présent, appartenant sans doute
à l’époque entre 180 et 240. Il faut d’ailleurs remarquer que l’an 200 ne représentait rien pour
Palmyre et pour ses artistes, et il nous semble inutile d’insister pour une date d’avant ou après
l’an 199 ou 201 de n.è.
Pour ces raisons, nous avons renoncé à la nomenclature habituelle (Ier, IIe et IIIe groupes
ou catégories) et nous avons choisi les sarcophages et banquets relativement bien datés afin
de trouver dans leur suite l’époque des sculptures en question plus précisément que ce n’était
possible' sur la base des autres témoignages.
Nous avons énuméré plus haut (p. 37, note 1) une suite de 6 triclinia dans les tombeaux
relativement bien datés, qui couvrent la période entre 140 et 230. À ces sculptures il faut ajouter
les lits, banquets et sarcophages, qui n’appartiennent pas aux triclinia mais élargissent nos chances
de datation. Enumérons : a) le lit dans le tombeau de Salamallat, sans doute d’après 147 (con-
cession de l’exèdre), probablement de la seconde moitié du IIe siècle ; b) le lit de Be'elai dans
le tombeau de Malkû, de l’année 188 ; c) le banquet dans le tombeau de Yarhai, 'Atenûrî