es Afrique. 35
enchanteur. Les habitans de Madiboo pè-
chent une grande quantité de poissons.
Ils se servent de longs filets de coton, as-
sez semblables aux nôtres, qu’ils fabri-
quent eux-mêmes.
Je vis au-dessus d'une maison la télé
d’un crocodile, que des bergers avoient
tué dans un marais , prés de la ville.
Cet amphibie se trouve assez communé-
ment dans le Niger, mais je ne crois pas
qu’il soit fort à craindre. Le voyageur
redoute bien plus ces essaims de mosqui-
tes, qui fourmillent dans les marais et les
bas sonds, et qui harcèlent jusqu’aux
gens du pays, maigre leur torpeur natu-
relle. Mes habillemens qui s’en alloient
en lambeaux me défendoient mal contre
leurs piqûres. Je passois la plupart des
nuits, sans fermer l’œil, me pomenant en
long et en large, et m’éventant avec mon
chapeau. J’avois les bras et les jambes
couvertes d’ampoules, ce qui, joint au
défaut de sommeil, m’avoit réduit à un
état de mal-aise accompagné de fièvre.
29 juillet. Dés le matin, mon hôte,
voyant que j’étois malade, me mit à la
porte, en me donnant un de ses gens,
pour me conduire à Kea. Mais si j’étois
3*
enchanteur. Les habitans de Madiboo pè-
chent une grande quantité de poissons.
Ils se servent de longs filets de coton, as-
sez semblables aux nôtres, qu’ils fabri-
quent eux-mêmes.
Je vis au-dessus d'une maison la télé
d’un crocodile, que des bergers avoient
tué dans un marais , prés de la ville.
Cet amphibie se trouve assez communé-
ment dans le Niger, mais je ne crois pas
qu’il soit fort à craindre. Le voyageur
redoute bien plus ces essaims de mosqui-
tes, qui fourmillent dans les marais et les
bas sonds, et qui harcèlent jusqu’aux
gens du pays, maigre leur torpeur natu-
relle. Mes habillemens qui s’en alloient
en lambeaux me défendoient mal contre
leurs piqûres. Je passois la plupart des
nuits, sans fermer l’œil, me pomenant en
long et en large, et m’éventant avec mon
chapeau. J’avois les bras et les jambes
couvertes d’ampoules, ce qui, joint au
défaut de sommeil, m’avoit réduit à un
état de mal-aise accompagné de fièvre.
29 juillet. Dés le matin, mon hôte,
voyant que j’étois malade, me mit à la
porte, en me donnant un de ses gens,
pour me conduire à Kea. Mais si j’étois
3*