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Passavant, Johann David
Le peintre-graveur: contenant l'histoire de la gravure sur bois, sur métal et au burin jusque vers la fin du XVI. siècle ; l'histoire du nielle avec complément de la partie descriptive de l'essai sur les nielles de Duchesne ainé... (Band 2) — Leipsic, 1860

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https://doi.org/10.11588/diglit.23493#0013
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Le maîlre P de 1451.

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pour l'histoire de l'art, car elles prouvent, de la manière la plus évi-
dente, que c'est à l'Allemagne plutôt qu'à l'Italie que l'on doit attribuer
l'honneur d'avoir été le berceau de la gravure au burin.

A en juger par le style de composition et d'exécution, ce maître
appartiendrait à l'école de la haute Allemagne, ce qui est confirmé en-
core par la manière dont l'estampe est coloriée en laque rouge et en
vert, comme nous l'avons trouvé si souvent sur les anciennes gravures
sur bois de Tegernsée et du Rhin supérieur. Le style de la composi-
tion a de la dignité et même de la grâce. Le dessin de l'enfant Jésus nu
révèle une observation attentive de la nature et les mains de la Vierge sont,
dans le motif, jolies de forme; le large manteau qui tombe de ses
épaules est d'un beau jet et disposé en belles masses grandioses. Le
trait est ferme et fin dans les contours et les légères indications d'om-
bres dans les draperies sont formées souvent par de fines hachures croi-
sées, les têtes et les parties nues sont au simple contour. Cette gravure
est d'un style beaucoup plus élevé et d'un faire plus lin, qu'on ne le voit
dans la Passion de 1446 qui décèle une imitation triviale de la nature et
dont la taille est beaucoup plus grossière. L'écriture gothique des in-
scriptions est belle, fine et régulière, et l'impression d'une bonne
encre noire.

1. La Vierge immaculée. Elle est debout sur le croissant, la
tête un peii tournée vers la gauche, entourée d'une gloire à guise de
flammes, et tenant sur le bras droit l'enfant Jésus auquel elle présente,
de la gauche, un petit encrier. L'enfant est occupé à écrire quelque
chose sur une bande de parchemin. La Ste. Vierge porte une cou-
ronne élevée garnie de roses, de pigeons et d'ornements de feuillages.
Sa longue chevelure retombe sur l'épaule gauche; le riche manteau
qui la couvre a une bordure ornée et descend vers la droite en plis
cassés et fournis; à cbacun des quatre angles de la gravure se trouvent
trois petits anges vêtus, portés sur des nuages de style conventionnel
et tenant des banderoles avec les inscriptions suivantes en caractères
gotbiques: iHatcu vcrtis anaflont — pto sainte JtMtum —
fnnîic preecs aï» fr... (La fin de cette troisième inscription et la
quatrième toute entière, ainsi qu'un des trois anges dans le coin su-
périeur à gauche manquent dans notre exemplaire.) En bas ^iry)
sur le fond blanc on veit, à gauche, la marque suivante
et vis-à-vis, à droite, le millésime £EXcccclt. Les parties nues sont
teintées d'un rouge pâle, la tunique de la Vierge est coloriée en
 
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