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Ecole de Bologne.

qnes-unes des premières gravures de Marc Antoine sont exécutées
dans le même goût, mais le dessin en est beaucoup plus faible et ia
taille, qu'il n'améliora qu'après avoir vu les gravures d'Albert Durer,
beaucoup plus irrégulière. Il faut ajouter encore que Marc Antoine
a toujours revêtu de son monogramme ses grandes pièces et cela dès
le commencement, et on ne saurait alors expliquer pourquoi il n'en
aurait pas fait autant pour les plus belles gravures de celte catégorie
qu'on voudrait lui attribuer. De plus, les relations intimes que Vasari
nous indique comme existant entre le Mantègne et Francia ont dû
porter l'attention de celui-ci sur les gravures du premier et l'engager
à les imiter.

Nous voyons par le passage de Camillo Leonardi, cité dans la
note précédente, quelle était la réputation que le Francia s'était acquise
par ses excellents Nielles; d'autres écrivains du temps en parlent égale-
ment. Nous ne mentionnerons ici qu'un passage des ,,AnnaSi di Bo-
logna" de Negri, 1494, où cet écrivain mentionne que Francia avait
exécuté une Paix d'argent de la valeur de 300 florins par les ordres
de Giovanni Bentivoglio qui en fit présent à Giovanni Sforza à l'occa-
sion de son mariage avec Lucrezia Borgïa.1) Negri ne nous dit pas
quel était le sujet que le Francia y grava, et ce travail, comme tant
d'autres du même genre, sera irréparablement perdu. Par contre, nous
possédons d'autres nielles du Francia ou des épreuves de nielles faits
par lui et dont nous avons déjà donné une liste dans notre Catalogue de
Nielles. Nous croyons cependant devoir en reproduire, plus bas, la
description, afin d'avoir en un coup d'oeil tout ce qu'il nous est réussi
de retrouver de l'oeuvre du maître.

Le Bibliotbécaire en cbef du Musée de Londres, M. Panizzi, a,
dans une brocbure italienne publiée en 1858 et dédiée au duc d'Au-
male sous le titre ,,-Chj era Francesco di Bologna", cherché
à prouver que le graveur des célèbres caractères italiques des Aides,
Francesco Bolognese n'était autre que Francesco Francia. Aide,
il est vrai, s'attribue le mérite d'avoir inventé ce genre de caractères,
en obtenant un privilège du Pape et des autres puissances pour cette
invention, mais il dit lui-même à la fin de son édition du Virgile
de 1501:

In grammatoglyptae la ude m.
Qui graiis dédit Aldus, in latinis

1) Vasari. Ed. Lemonnier, Vol. Vî. p. 2 Note.
 
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