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https://doi.org/10.11588/diglit.23496#0211
Francesco Râibolini, surnommé le Francia.
199
Dat nunc gramraata sculpta daedaleis
Francisci tnanibus Bononiensis.
S'il y a quelque doute qu'Aide ait été réellement l'inventeur des
premiers caractères italiques, il est certain qu'ils ont été gravés par
François de Bologne qui, en 1503, a dû avoir quelque différend avec
le célèbre imprimeur de Venise, puisqu'il grava cette même année les
matrices des caractères itaîkpes dont Girolamo Soncino de Fano se
servit pour publier les ,,Sonnets du Pétrarque." Dans sa dédicace au
duc Valentino, Soncino reproche à Aide de s'être attribué l'honneur de
l'invention et de l'application des caractères italiques, honneur qui
doit être donné exclusivement à Francesco da Bologna.
Ce François établit ensuite une imprimerie à Bologne et publia,
du 20 Septembre au 20 Décembre, cinq volumes, format in 16, qui
sont devenus de la plus grande rareté. Tous ces livres sont en carac-
tères italiques, d'un type plus petit que celui d'Aide et gravés par
Francesco lui-même. La circonstance que le dernier de ces volumes
(Cicero Epistolae ad familiares) parut le 20 Décembre 1516,
parait être une preuve en faveur de l'opinion qui en attribue la pu-
blication au Francia qui mourut du 5. au 6. Janvier 1517. Cepen-
dant celte opinion ne nous parait pas encore assez fondée pour être
admise sans conteste.
On croit également que le Francia a gravé en pierres dures et
on s'appuie pour cela sur un passage de Pompeio Gaurico dans son
livre „De sculptura", publié à Florence en 1504, et où il mentionne,
en parlant des célèbres graveurs sur pierre de son temps, Caradosso
et Franciscus Furnius de Bologne; mais comme dans l'histoire
de l'Art il n'est lait aucune mention d'un François Furni ou Forni,
Mariette dans son ,,Traité des pierres gravées" p. 116, avait déjà émis
l'opinion que ce Furnius ne devait son existence qu'à une erreur
typographique et que l'on devait lire Francia.
Nielles du Francia.
1. Le Christ en croix entouré de Saints. D'une part,
la Vierge à côté de St. François à genoux; de l'autre, St. Jean et der-
rière lui St. Jérôme pareillement agenouillé. Dans les airs, aux deux
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Dat nunc gramraata sculpta daedaleis
Francisci tnanibus Bononiensis.
S'il y a quelque doute qu'Aide ait été réellement l'inventeur des
premiers caractères italiques, il est certain qu'ils ont été gravés par
François de Bologne qui, en 1503, a dû avoir quelque différend avec
le célèbre imprimeur de Venise, puisqu'il grava cette même année les
matrices des caractères itaîkpes dont Girolamo Soncino de Fano se
servit pour publier les ,,Sonnets du Pétrarque." Dans sa dédicace au
duc Valentino, Soncino reproche à Aide de s'être attribué l'honneur de
l'invention et de l'application des caractères italiques, honneur qui
doit être donné exclusivement à Francesco da Bologna.
Ce François établit ensuite une imprimerie à Bologne et publia,
du 20 Septembre au 20 Décembre, cinq volumes, format in 16, qui
sont devenus de la plus grande rareté. Tous ces livres sont en carac-
tères italiques, d'un type plus petit que celui d'Aide et gravés par
Francesco lui-même. La circonstance que le dernier de ces volumes
(Cicero Epistolae ad familiares) parut le 20 Décembre 1516,
parait être une preuve en faveur de l'opinion qui en attribue la pu-
blication au Francia qui mourut du 5. au 6. Janvier 1517. Cepen-
dant celte opinion ne nous parait pas encore assez fondée pour être
admise sans conteste.
On croit également que le Francia a gravé en pierres dures et
on s'appuie pour cela sur un passage de Pompeio Gaurico dans son
livre „De sculptura", publié à Florence en 1504, et où il mentionne,
en parlant des célèbres graveurs sur pierre de son temps, Caradosso
et Franciscus Furnius de Bologne; mais comme dans l'histoire
de l'Art il n'est lait aucune mention d'un François Furni ou Forni,
Mariette dans son ,,Traité des pierres gravées" p. 116, avait déjà émis
l'opinion que ce Furnius ne devait son existence qu'à une erreur
typographique et que l'on devait lire Francia.
Nielles du Francia.
1. Le Christ en croix entouré de Saints. D'une part,
la Vierge à côté de St. François à genoux; de l'autre, St. Jean et der-
rière lui St. Jérôme pareillement agenouillé. Dans les airs, aux deux