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Passavant, Johann David
Le peintre-graveur: contenant l'histoire de la gravure sur bois, sur métal et au burin jusque vers la fin du XVI. siècle ; l'histoire du nielle avec complément de la partie descriptive de l'essai sur les nielles de Duchesne ainé... (Band 6) — Leipsic, 1864

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https://doi.org/10.11588/diglit.23497#0013
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Marc Antoine Rairaondi.

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de la vie de la Vierge, l'Annonciation et l'Adoration des
Mages, pièces qui portent toutes deux la date de 1506. Nous
devons en conclure que non-seulement Marc Antoine avait, de très-
bonne heure, vu des gravures d'Albert Durer, mais qu'il avait pu faire
également la connaissance personelle de celui-ci à l'occasion de son pas-
sage à Bologne dans le mois d'Octobre 1506, comme on le voit par
une lettre adressée à Bilibald Pirkheimer de Nuremberg et dans la-
quelle Durer lui annonce de Venise qu'il a l'intention de faire une
excursion jusqu'à Bologne. Au nombre des gravures que Marc An-
toine a dû exécuter, vers ce temps, d'après le maître allemand, nous
mentionnerons encore la Vierge au papillon, la Dame à cheval,
les Offres d'amour et le Seigneur et la dame à la pro-
menade.

Mais l'influence exercée par le maître allemand sur la manière
du graveur italien dut être encore plus grande après le voyage que
celui-ci fit, en 1508, dans la haute Italie et à Venise où, selon Vasari,
il acheta et copia tout ce qu'il put y voir des gravures d'Albert
Durer. Parmi ces gravures se devait trouver la suite des bois que
Durer avait publiés jusqu'alors de la vie de la Vierge et dont Marc
Antoine ne copia que les premiers 17, puisque les trois autres ne
parurent qu'en 1510. Ces copies portent, comme on le sait, le mo-
nogramme de Durer et le No. 17 celui du maître italien. Cette cir-
constance semble prouver l'assertion de Vasari quand il nous dit que
le maître de Nuremberg se plaignit au Sénat de Venise de cette con-
trefaçon sans obtenir cependant d'autre satisfaction que celle de faire
interdire à Marc Antoine l'usage, sur ses copies, du monogramme dont
se trouvaient revêtus les originaux.

Nous devons au séjour que Marc Antoine fit dans la haute Italie
quelques-unes des gravures qu'il fit alors d'après des compositions
du Mantègne et du Giorgione. Au premier de ces maîtres appartient
le dessin de l'estampe de Mars et Vénus, avec la date du 16 Dé-
cembre 1508, au second le sujet de fantaisie des Deux jeunes fem-
mes nues couchées sur le bord d'une rivière et que Bartsch
(No. 359) décrit sous le litre de Songe de Raphaël.

Notre artiste se montre déjà un maître consommé dans son art
dans la gravure des Grimpeurs, d'après un groupe du célèbre car-
ton de Michel-Ange, et qui porte la date de 1510. On pourrait en
conclure qu'il aurait lui-même dessiné ce groupe à Florence, immédia-
tement avant son départ pour Rome, où il se rendit vers cette époque,
 
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