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Patte, Pierre
Monumens érigés en France à la gloire de Louis XV. — Paris, 1765

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https://doi.org/10.11588/diglit.1657#0077
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 V t G R À N D S H Ô M M Ë S. %
rénce des peuplés vaincus ; leur caractère j leurs mœurs & leur religion*.
Après neuf années de victoires consécutives, ce Prince revint triomphant
dans s Egypte j faisànt traîner sbn char par les Rois Se les chefs des nations
qu'il avoit faits prisbnniers. En action de grâces de fès victoires, il ordonna
que l'on cbhstruisît cent temples dans les principales villes de l'Egypte ■> eh
l'honheUr de leurs dieux tutélaires. Onlisbit> suries frontispices, qu'aucun
naturel du pays n'avoit travaillé à tous ces monumens de fès conquêtes, Se
qu'ils avoient tous été construits par les peuples qu'il avoit sobjugués.
On vint a nnoneer à Sémiràmis , cette Reine si célèbre dans l'histoire >
qu'il y avoit une émeute à Babylone(a) : elle étoit à là toilette; elle part
à l'instânt ; sans résséchir à l'état dé désbrdre où elle fè trouvoit ; appaifë lé
trouble, Se punit les séditïeux. A Toccasion de la fermeté Se de la préfèncé
d'ésprit que cette Princeslè avoit montrée en cette rencontre , les Babylo-
niens lui élevèrent une statue , où ils la représèntèrenr en cet état négligé
dans lequel elle en avoit impofë aux rebèles (*).
Hercule ayant pousse fès conquêtes jusqu au détroit de Gibraltar, Se Ce
croyant arrivé aux limites du monde 3 y érigea deux colonnes pour fërvir de
trophées Se de marqués éternelles que fès victoires n'avoient eu de bornes
que celles de la terre. Il y fit graver ces mots, qui j depuis, ont pasîe eh
proverbe : Née plus ultra. Cet endroit a toujours confèrvé le nom des Co-
lonnes d'Hercule, bien que ce monument ait été miné par les temps.
I)ahs la plus haute antiquité, il étoit d'usàge chez les Grecs , après une
victoire j d'adjuger le prix de là gloire , Se de déclarer publiquement quel
étoit celui qui s'étoit le plus distingué par (a bravoure pendant l'action (6).
Les chefs de l'armée, asîèmblés^ marquoient sor un billet celui qui en étoit
le plus digne ; Se la pluralité des sùffrages déeidoit du vainqueur* Rien
n*étoït plus capable d'inspirer aux officiers Se aux sbldatsi de la Valeur Se
de l'intrépidité dans lès combats. Ges récompenfès sélevoient. lé courage,
Se furent comme l'amé de toutes ces actions héroïques, qui rendirent les Grecs
sî fameux dans les célèbres journées de Marathon 9 des Thermopyies, d'Ar-
themifë, de Salamine, de Platée j de Myclade^ d'Euriniedon , &c. Qui
peut imprimer dans l'esprit des peuples l'amour de la gloire > réusîit facile-
ment à former de grands hommes.
Une autre coutume, qui n'est pas moins remarquable j étoit celle d'éri-
dente. Les livres sâihts ihstruisênt que les trois
jeunes Hébreux , Anariias , Misaël & Azarias,
ayant resusé d'obéir, surent cônservés d'une ma-
nière miraculeùse au milieu des flammes. Le Roi,
srappé dé ce miracle, fit un ëdit, par lequel il
défendit de blasphémer à l'avenir le nom du dieu
des Hébreux, & combla d'honneur tes trois jeunes
hommes. Dan., c. 3.
(b) Plut, iii Themifîi

(a')Val.MaXiJib.lk,cap.3i
( * ) Après la prisô de Jérusalem, Nabuchodo-
nosor II se fit élever un monument d'orgueil & de
Vanité. Il sit exécuter à Babylone une statue d'or
haute de soixante coudées ou de quatrevirigt-dix
pieds ; &, ayant assèmblé tous les grands dé sdn
royaume pour en saire la dédicacé, il ordonna à
tous ses sujets dé l'adorer', sous peine d'être jet-
tés au milieu des ssammes d'une fournaise at-

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