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https://doi.org/10.11588/diglit.44237#0010
(4)
dans ce beau pays ne pussent servir (pi aux artistes chargés de
grands monuments, et que l’on dût abandonner à la routine
ou au caprice des ouvriers toutes les constructions qui ne présen-
toient pas un haut degré d’importance.
Cependant il existe dans toute l’Italie, et principalement dans
Rome, un grand nombre de charmantes habitations, qui, sous les
formes les plus simples , portent l’empreinte du génie, et démon-
trent à l’artiste attentif qu’on peut encore acquérir de la gloire en
soignant les plus petites productions. Cette observation doit con-
soler ceux qui professent un art dans lequel un concours bien
rare de chances heureuses peut seul amener les occasions de faire
de grands ouvrages.
Si les Bramante, les Vignole, les Palladio, les Sangallo, les
Balthasar Peruzzi, ont trouvé dans l’antiquité des modèles pour
les édisices qu’ils ont bâtis ; si ces maîtres habiles ont su employer,
jusque dans les plus petites maisons, cette belle ordonnance, cette
heureuse disposition , cette recherche même qui en sait le charme,
pourquoi ne chercherions-nous pas à profiter des exemples qu’ils
nous ont laissés ? On ne peut nier que la publication des maisons
du Vicentin par Palladio n’ait été très utile à l’architecture ; et
l’on conviendra sans doute qu’une œuvre qui mettroit sous les
yeux des artistes les maisons de Rome construites à disférentes
époques par les plus célèbres architectes, seroit une collection
variée d’objets extrêmement utiles par les moyens de comparaison
quelle présenterait.
On ne pourra voir sans le plus vif intérêt que les hommes
habiles dont nous venons de parler ont su employer dans la
simple habitation du citadin le même génie, les mêmes soins ,
la même recherche, qu’ils ont mis à élever des temples et des
édifices somptueux ; ils ont embelli tout. Sous leurs mains la
dans ce beau pays ne pussent servir (pi aux artistes chargés de
grands monuments, et que l’on dût abandonner à la routine
ou au caprice des ouvriers toutes les constructions qui ne présen-
toient pas un haut degré d’importance.
Cependant il existe dans toute l’Italie, et principalement dans
Rome, un grand nombre de charmantes habitations, qui, sous les
formes les plus simples , portent l’empreinte du génie, et démon-
trent à l’artiste attentif qu’on peut encore acquérir de la gloire en
soignant les plus petites productions. Cette observation doit con-
soler ceux qui professent un art dans lequel un concours bien
rare de chances heureuses peut seul amener les occasions de faire
de grands ouvrages.
Si les Bramante, les Vignole, les Palladio, les Sangallo, les
Balthasar Peruzzi, ont trouvé dans l’antiquité des modèles pour
les édisices qu’ils ont bâtis ; si ces maîtres habiles ont su employer,
jusque dans les plus petites maisons, cette belle ordonnance, cette
heureuse disposition , cette recherche même qui en sait le charme,
pourquoi ne chercherions-nous pas à profiter des exemples qu’ils
nous ont laissés ? On ne peut nier que la publication des maisons
du Vicentin par Palladio n’ait été très utile à l’architecture ; et
l’on conviendra sans doute qu’une œuvre qui mettroit sous les
yeux des artistes les maisons de Rome construites à disférentes
époques par les plus célèbres architectes, seroit une collection
variée d’objets extrêmement utiles par les moyens de comparaison
quelle présenterait.
On ne pourra voir sans le plus vif intérêt que les hommes
habiles dont nous venons de parler ont su employer dans la
simple habitation du citadin le même génie, les mêmes soins ,
la même recherche, qu’ils ont mis à élever des temples et des
édifices somptueux ; ils ont embelli tout. Sous leurs mains la