DISCOURS PRÉLIMINAIRE.
Les architectes qui viennent à Rome pour y étudier leur art portent
leurs premiers regards sur les restes précieux de l’antiquité, sur
ces masses imposantes qui, malgré les ravages des temps et de
la barbarie , attestent encore la grandeur et la puissance des
Romains.
Après ce premier coup d’œil, leur admiration se partage entre
les beaux monuments de l’antiquité, et ceux que la piété des papes
ou la magnificence des princes romains ont élevés dans le quin-
zième siècle, à l’époque de la renaissance des arts.
Le dessin et la gravure, en multipliant les images de ces chefs-
d’œuvre , ont mis, pour ainsi dire, Rome sous les yeux de tout le
monde.
Quelques maîtres habiles ont établi les principes élémentaires
de l’architecture d’après l’étude approfondie des édifices antiques.
Ils ont enseigné l’art de les voir, de les comparer ; et l’on doit re-
marquer, par les exemples que plusieurs ont laissés , que , jusque
dans les choses qui paroissoient le moins susceptibles d’intérêt, on
peut faire une application avantageuse et convenable de ces beaux
modèles.
Cette observation a long-temps échappé à l’attention des archi-
%
tectes qui ont voyagé en Italie. Il sembloit que les études à faire
Les architectes qui viennent à Rome pour y étudier leur art portent
leurs premiers regards sur les restes précieux de l’antiquité, sur
ces masses imposantes qui, malgré les ravages des temps et de
la barbarie , attestent encore la grandeur et la puissance des
Romains.
Après ce premier coup d’œil, leur admiration se partage entre
les beaux monuments de l’antiquité, et ceux que la piété des papes
ou la magnificence des princes romains ont élevés dans le quin-
zième siècle, à l’époque de la renaissance des arts.
Le dessin et la gravure, en multipliant les images de ces chefs-
d’œuvre , ont mis, pour ainsi dire, Rome sous les yeux de tout le
monde.
Quelques maîtres habiles ont établi les principes élémentaires
de l’architecture d’après l’étude approfondie des édifices antiques.
Ils ont enseigné l’art de les voir, de les comparer ; et l’on doit re-
marquer, par les exemples que plusieurs ont laissés , que , jusque
dans les choses qui paroissoient le moins susceptibles d’intérêt, on
peut faire une application avantageuse et convenable de ces beaux
modèles.
Cette observation a long-temps échappé à l’attention des archi-
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tectes qui ont voyagé en Italie. Il sembloit que les études à faire