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Perrot, Georges; Guillaume, Edmond; Delbet, Jules
Exploration archéologique de la Galatie et de la Bithynie, d'une partie de la Mysie, de la Phrygie, de la Cappadoce et du Pont (Band 1) — Paris, 1872

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https://doi.org/10.11588/diglit.4621#0024
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PRUSIAS AD HYPIUM.

Nous allâmes par mer d'Héraclée à l'échelle $ Aktchéchéïr, le point de la côte le plus rapproché
de l'ancienne Prusias ad Hypium, aujourd'hui Uskub ou Eskibagh. Kiepert place Diospolis à
Aktchéchéïr. Nous n'y voyons ni inscriptions, ni restes de môles, ni débris antiques. Le village
est à une heure du rivage, et nous ne le visitons pas; quant à l'échelle, elle se compose d'une
trentaine de maisons groupées sans ordre sur la plage; sur le sable se dressent de grands tas
de planches, que des buffles ont amenées lentement, sur de lourds et grinçants chariots, du
pied de l'Olympe. Il y a, nous assure-t-on, à trois quarts d'heure vers l'ouest, les ruines d'une
forteresse qui domine la mer. C'est du temps des Génois, me disent les Turcs, et ils ont peut-
être raison; car, au quatorzième et au quinzième siècle, les Génois eurent, sur tous ces rivages
de la mer Noire, d'importants comptoirs défendus par de nombreuses forteresses. Ils parlent
pourtant d'un bas-relief en marbre gisant sur la plage. Ils comparent l'intérieur de la forteresse à
une batterie. Cet endroit s'appelle Gheak-Tépé, «la Colline du ciel». Je regrette de n'avoir pas eu
le temps d'aller examiner ces ruines. Serait-ce là qu'il conviendrait de chercher l'ancienne
Diospolis, et le château génois en marquerait-il la place ?

C'est un admirable pays que toute cette Bithynie. Entre Aktchéchéïr et Uskub nous traver-
sons cette immense forêt qui commence au Bosphore et qui borde, presque sans interruption,
toute la côte asiatique de la mer Noire; les Turcs la désignent, sur les deux rives du Sangarius,
d'un mot qui en peint vivement l'uniforme et vaste étendue, Agatchdénisi, «la mer d'Arbres».
Pendant cinq ou six heures, nous sommes presque toujours sous une futaie de hêtres. En ap-
prochant de la ville, on laisse à droite un pont antique, à trois arches, sous lequel la rivière
qui a donné son nom à la ville, l'Hypius, a peine à passer, tant le lit s'est exhaussé. C'est
par une ancienne rampe, encore toute pavée de blocs énormes, et bordée de fragments d'ar-
chitecture et d'inscriptions, qu'on arrive aux premières maisons du village turc qui a remplacé une
des grandes villes de la Bithynie. Uskub est un bourg de près de cent cinquante maisons, toutes
mahométanes; le nom qu'on lui donne aussi parfois dans le pays, Eski Bagh, «la vieille Vigue»,
semble faire allusion à son ancienne importance, aux belles plantations de vignes que possédait,
sur ces coteaux si bien exposés, la population grecque qu'ont remplacée depuis longtemps les
conquérants musulmans. Ceux-ci d'ailleurs n'ont pas arraché toutes ces vignes; ils ont continué
à en cultiver la plus grande partie, et le raisin est encore très-abondant et très-délicat à Uskub;
seulement les Turcs, au lieu d'en tirer du vin, en font une espèce de sirop qui, sous le nom
de pekmez, est un de leurs entremets, une de leurs sauces favorites.

La ville ancienne était merveilleusement située. Elle couronnait une hauteur isolée, des plus
faciles à défendre. Au pied de la colline qui la portait s'étend une plaine fertile, toute cou-
verte d'arbres fruitiers et de moissons; devant elle se dresse la longue et majestueuse chaîne de
l'Olympe bithynien, qui verse à la plaine des eaux bienfaisantes et qui la couvre contre les vents
brûlants du sud; derrière elle se dresse le mont Hypius qui protégeait la cité contre les vents
du nord. Tout autour, d'immenses forêts rafraîchissent l'air, et offrent en même temps de pré-

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