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Perrot, Georges; Guillaume, Edmond; Delbet, Jules
Exploration archéologique de la Galatie et de la Bithynie, d'une partie de la Mysie, de la Phrygie, de la Cappadoce et du Pont (Band 1) — Paris, 1872

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https://doi.org/10.11588/diglit.4621#0115
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— 111 —

aurait 23m,485. Tous les éléments décrits ci-dessus, ove, perles, base, etc., correspondent parfaitement à un ordre aussi
colossal.

Ces éléments ne présentent ni une grande pureté de goût ni une grande finesse d'exécution. Dans l'ove dont il est
parlé, les dards n'ont plus la forme simple des dards qui séparent les oves grecs ou ceux des beaux temps de l'archi-
tecture romaine, mais ils ont cette pointe triangulaire en fer de flèche, propre à la seconde période de l'empire.

Le corridor, long de 9 mètres, qui donne accès aux souterrains, était probablement sous le pronaos du temple que
nous croyons avoir existé sur ces substructions. Les colonnes des ordres intérieurs superposés dans la cella reposaient
vraisemblablement sur les murs appareillés a et a'. Le temple devait être oclastyle; on rencontre fréquemment, sur les
monnaies impériales de Cyzique, la représentation d'un édifice qui compte huit colonnes.

Des substructions semblables existent sous plusieurs temples antiques ; les cellse des temples de Jupiter, à Ostie, à
Pompéi et à Aizani, reposent sur des galeries voûtées. Il y a aussi des corridors sous le temple de Mars Ultor, à Rome.
Ceux du temple de Jupiter, à Pompéi, présentent surtout une analogie frappante avec les galeries souterraines que nous
avons observées à Cyzique ; on y retrouve cette triple disposition que nous avons signalée.

Winckelman, qui ne pouvait se fonder que sur les données fournies par les auteurs anciens, données que nous avons
rappelées et discutées, s'était occupé du Temple d'Hadrien à Cyzique et avait recherché quelles pouvaient être les di-
mensions réelles de l'ordre colossal qui en faisait partie. Voir Storia délie Arti ciel disegno, édition annotée par l'abbé
Carlo Fea, t. II, p. 377; t. III, p. 60, Osservazioni sull' architettura degli antichi, note c; t. III, p. 119, Osseivazioni
suW anlico tempio di Girgenti.

PLANCHE IV.

CYZIQUE, APAMÉE DES MYRLÉENS, IIADRIAOT.

/{estes du théâtre d'Apame'e des Mytiéens. Fig. I. — La lettre A indique la position qu'occupait le piédestal sur lequel
était gravée l'inscription n° 8. (Voir p. i3.)

Fig. IL — Deux trous de scellement existent à gauche de la marche évidée dans ce gradin. Ces trous ont dû servir
évidemment à assujettir certaines barrières en bois, en fer ou en bronze, qui séparaient diverses catégories de places. Il
existe des trous analogues, assez nombreux pour qu'on ne puisse conserver de doute sur leur destination, aux gradins
inférieurs de la cavea du théâtre antique de Vérone.

Sarcophage à Moudania. Fig. V. — Ce sarcophage, au premier abord, semble inachevé; on pourrait croire même
qu'il n'est ni romain ni grec ; mais l'abondance de ce type dans la province de Brousse, et la complète ressemblance de
tous les exemples que nous y avons rencontrés, démontre bien que cette décoration n'est pas un simple épannelage, et
qu'elle a été voulue ainsi. La seule différence que nous ayons remarquée entre ces nombreux spécimens prouve aussi
l'origine gréco-romaine de ces sarcophages : c'est l'existence, dans plusieurs d'entre eux, à la place d'une rosace dans la
demi-circonférence du milieu, de ce cartouche si souvent reproduit dans les peintures de Pompéi et sur les sarcophages
romains, et qui consiste en un rectangle flanqué de deux queues d'aronde.

M. Texier {Description de l'Asie Mineure, pi. CXLV1) donne un sarcophage à peu près semblable, qu'il a dessiné à
lassos en Carie. Celui-ci a un couvercle imitant la disposition d'un toit.

Cyzique. Stèle en marbre. Fig. VI. — L'épaisseur de cette stèle est de 5 centimètres ; le relief maximum de la figure
est de 3 centimètres. La taille grossière de la face postérieure indique que ce bas-relief fut adossé, ou, plus probable-
ment encore, encastré.

Murs de Cyzique. Fig. VIL — Cette partie des murs, marquée h sur le plan, est celle qui fut construite avec le plus de
soin. Vitruve (liv. II, chap. vin) décrit cet appareil comme étant usité chez les Grecs, qui appelaient diatonous les
pierres dont le petit côté se trouve sur le parement, et qui forment toute l'épaisseur du mur. Les modernes nomment
ces pierres parpaings. Elles formaient ici sur le parement, comme l'indique la figure, des bossages peu saillants.

Hadriani. Restes d'un gymnase. Fig. VIII. — C'est sans doute par suite d'une erreur d'impression que M. Texier
[Universpittoresque, Asie Mineure, p. i/|3) donne à la muraille ouest de ce monument une hauteur de 20 mètres. Nous
n'avons pas mesuré cette muraille, qui est, comme nous l'avons dit, la mieux conservée ; mais nous pouvons affirmer
qu'elle ne dépasse pas 6 mètres de hauteur.

Nous n'avons pas vu trace des ruines d'une Porte de Ville composée de trois arcades, ni de deux temples dont parlent
Hamilton (Researches in Asia Minor, t. I, p. 91), et, d'après lui sans doute, M. Texier. Ces restes d'édifices importants
auraient donc disparu depuis i835, époque du voyage d'Hamilton.


 
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