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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0064

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54

LA PHÉNIGIE ET SES DÉPENDANCES.

ves 4. Aussi, après la bataille d'Issus (333), Byblos, Arad, Sidon et les
autres cités de la côte s'empressèrent-elles de se soumettre au vain-
queur. Seule, Tyr écouta plutôt son orgueil que son intérêt; elle était
prête à se reconnaître vassale de la Macédoine, aux mêmes conditions
qu'elle l'avait été de la Perse; mais elle refusa de laisser Alexandre

franchir à la tête de sa garde la porte
de cette enceinte où jamais un ennemi
vainqueur n'avait pénétré. Elle paya cher
sa résistance ; après un siège de sept
mois, elle fut prise et saccagée. Le môle
par lequel les assiégeants l'avaient réunie
au continent changeait à toujours sa
situation; ce n'était plus une île; être
maîtresse de la mer ne suffisait plus à la
rendre imprenable.

Dès lors, Tyr acheva d'abdiquer ces
grandes ambitions auxquelles avaient
déjà renoncé les autres villes de la côte
syrienne ; les Phéniciens se contentèrent
d'être des marchands, mieux informés,
plus habiles à saisir toutes les occasions
de gain, plus retors et plus économes,
par suite plus riches que tous leurs enne-
mis. Sujets tantôt des Ptolémées et tan-
tôt des Séleucides, compris ensuite clans
l'empire romain, ils eurent partout leurs
comptoirs, à Alexandrie et à Antioche
comme à Corinthe et à Athènes, comme
16. — Fragment dune stèle votive plus tard à Pouzzoles, en Italie. Dans

BibiiotLtuehnagtionaie. toutes ces villes > ils habitaient un quar-

tier séparé; tout en sachant le grec, ils
parlaient entre eux leur propre langue ; ils avaient leurs temples et
leur culte; comme aujourd'hui les Juifs et les Arméniens dans les
principales cités de la Turquie, ils vivaient entre eux, âpres au gain,
formant une nation et comme un monde à part. Depuis longtemps,

1. Diodore, xvi, 41-45. Diodore place ces événements trois ou quatre ans trop tôt.
La soumission de l'Égypte et de la Phénicie aurait eu lieu, d'après lui, entre 351 et 348.
Or Grote montre par de très bonnes raisons que l'Égypte et la Phénicie n'ont pas pu être
réduites avant 346 et 345. (History of Greecc, t. XI, p. 440, n. 3 et 441, n. 3.
 
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