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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0156

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146 LA PHENIGIE ET SES DÉPENDANCES.

quartier de roc'. Quand la Syrie se civilisa au contact de ses puissants
voisins, quand elle eut une architecture, cette partie de la tombe, loin
de disparaître, ne put que se développer et prendre plus d'importance.
Plus exposée à la destruction que la chambre souterraine, elle n'a
souvent laissé que de faibles traces ; mais nous avons lieu de croire
que, plus ou moins soignée, elle a existé à peu près partoul.

Que le caveau, comme c'est le cas le plus fréquent, fut creusé dans
la profondeur du sol, ou qu'il occupât l'intérieur d'un bloc de maçon-
nerie, d'une sorte de roc factice, il était d'ordinaire accompagné d'une
partie extérieure et saillante ; celle-ci correspond, en général, au centre
même du caveau 2. On s'est demandé si cette saillie n'avait pas un sens

symbolique; ou a voulu y
voir un emblème qui peut
nous paraître grossier,
mais que tous les cultes
antiques ont admis et con-
sacré pour représenter à
l'esprit la puissance de la
nature vivante et son éter-
nelle fécondité3. Il est tel
cippe que l'on peut citer à
l'appui de cette hypothèse
et qui paraît bien ressem-
bler dans une certaine mesure au phallus; mais on remarquera que,
dans d'autres de ces tombes, c'est une pyramide qui surmonte le monu-
ment (fig. 6), et ce motif, emprunté probablement à l'Egypte, ne saurait
guère avoir la signification que l'on veut prêter au cône. Peut-être
convient-il donc de renoncer à cette interprétation et de n'attribuer aux
formes de ces couronnements qu'une valeur purement décorative 4.

Les seules tombes vraiment complètes que l'on ait retrouvées en
Phénicie, les seules où n'ait pas été détruite la partie apparente du
monument funéraire, se trouvent dans cette plaine d'Amrità où les
Arvaclites venaient enterrer leurs morts. Le plan que nous donnons
(fig. 88) d'une portion de cette nécropole montrera combien les sépul-

1. Genèse, XXXV, 20. Le texte grec traduit par a^v^v lardât.

2. Mission, p. 7o.

3. Gerhard, Ueber die Kunsl der Phœnizier, p. 4 et note 18 (dans les Gesammelte aka-
detnische Abhandhingcn, n° XI).

4. M. Renan repousse l'hypothèse de Gerhard, qui ne s'explique, pour lui, que par
l'imperfection des dessins que le savant avait sous les yeux.
 
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