Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0182

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
172 LA PHÉNICIE ET SES DÉPENDANCES.

pour atteindre et retrouver ces souterrains, il suffirait de suivre le che-
min qu'avait jadis ouvert l'outil et de descendre par là jusqu'à la
chambre cachée. On le tenta sur plusieurs points ; le roc fut entamé à
la sape ; mais on ne parvint pas, de cette manière, à découvrir un seul
hypogée nouveau. Les ouvriers chargés de ce travail, arrivés à 5, 6
ou 7 mètres, voyaient tous ces tuyaux se rétrécir et finir en cul-de-
sac; on sentait qu'à cette profondeur l'instrument avait perdu sa force
et dû s'arrêter. Une seule explication parut possible : avant d'entre-
prendre des excavations funéraires, on cherchait, semble-t-il, à s'assu-
rer de la qualité du roc, afin d'évaluer d'avance les difficultés que
présenterait la fouille. Ce qui confirme d'une manière décisive cette

hypothèse, c'est encore l'exa-
men des caveaux où le plafond
est ainsi perforé. Là tous les
trous n'aboutissent pas à la
voûte ; plusieurs partagent la
paroi d'une manière qui les rend
tout à fait inutiles; plusieurs se
voient près de la porte d'entrée
et en ébrèchent le jambage;
d'autres descendent à côté du
caveau sans l'atteindre. Parfois
le tuyau, après avoir percé le plafond, s'enfonce de quelques centi-
mètres dans le sol de la chambre. Il est donc bien évident que ce sont
là de vrais trous de sonde, qui ont été forés avant que fût creusée la
tombe. Ce qui achève de prouver qu'ils n'étaient pas destinés à y faire
pénétrer l'air et la lumière, c'est que les trous qui aboutissent à un
caveau se montrent toujours obstrués d'assez grosses pierres; on
empêchait ainsi la terre de remplir la chambre, ou les malveillants
d'y jeter quoi que ce soit par ces soupiraux.

A l'appui de ces observations, M. Renan a fait dessiner le dia-
gramme ci-joint (fig. 117) ; ce n'est pas tel ou tel caveau cle Gebal qu'il
représente, mais on a réuni, dans celte coupe, des particularités que
les explorateurs avaient constatées dans différents quartiers de la
nécropole. Nous ne connaissons pas, en dehors de la Phénicie, de fait
analogue à celui que nous venons d'exposer. C'est une habitude phéni-
cienne et surtout giblite que celle de sonder ainsi les flancs du rocher ;
et il n'y a d'ailleurs pas lieu de croire qu'elle remonte à une époque
très reculée. Ces soupiraux ne se trouvent pas dans les grottes qui
 
Annotationen