Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0292

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LA PHÉNICIE ET SES DÉPENDANCES.

où souvent il avait lavé ses doigts et son visage avant de franchir le
seuil du lieu saint1.

Si dans certains temples, comme dans celui de Golgos et d'Ama-
Ihonle, c'étaient des vases en pierre qui servaient aux ablutions, il ne
paraît pas douteux qu'ailleurs ces vases fussent en airain. La fameuse
mer d'airain, fondue pour Salomon par des ouvriers phéniciens, n'était
qu'un de ces réservoirs d'eau lustrale2; d'ailleurs, dans le vase même
qui vient de nous occuper, il est facile de reconnaître l'imitation d'un
original en bronze. C'est l'anse surtout qui est caractéristique (tîg. 213).
N'étant là que simulée, elle n'a pas été dégagée de la pierre et percée

pour le passage de la main;
mais on n'en sent pas moins,
dans les ornements qui la déco-
rent, ce que l'on peut appeler
l'esprit et le goût du métal.
Voyez les deux palmettes qui la
terminent, avec les volutes qui
relient ces palmettes autour de
l'anse ; il n'est pas de motif dont
l'emploi, suggéré par les pro-
priétés mêmes de la matière,
soit plus familier à l'orfèvre et
au monteur en bronze. Les
anses, débris de vases perdus, sont en nombre dans toutes les collec-
tions d'antiquités; que l'on jette les yeux sur une des séries ainsi
formées clans n'importe laquelle des grandes galeries de l'Europe, et
l'on ne tardera pas à y retrouver, sur plus d'un exemplaire, la palmetle
même du vase d'Amathonle. Ici, la transcription est si fidèle que, sur
la pierre, entre la palmelte proprement dite et les volutes, on dis-
tingue la place et la saillie du rivet à tête arrondie qui, dans le bronze,
attacherait l'anse au corps du vase3.

On ne s'étonnera pas de trouver ciselé, dans le champ de l'anse, le
taureau, que l'Egypte et l'Assyrie aimaient tant à représenter, et pour

1. L'attention avait déjà été appelée sur ce petit monument par M. Heuzey (Bulletin
de la Société des Antiquaires de France, 1871, pp. 4o-46). Les Grecs, comme il le fait
remarquer, donnaient à ces bassins le nom de Xovrôp.

2. 1. Rois; VII, 25, Chroniques, IV, 4.

3. De Longpérier avait déjà l'ait cette remarque; nous avons tiré graml parti de la
notice qu'il a donnée sur 1p. vase d'Ainathonte, dont nous lui avons emprunté le dessin
(Musée Napoléon III, pl. XXXIII). .
 
Annotationen