Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0363

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LES MURS D'ENCEINTE.

chambres qui, voûtées ou couvertes par un plafond horizontal en char-
pente, servaient de magasins ou de logements pour les soldais. 11
pouvait y avoir, suivant les endroits, une ou deux rangées de ces salles,
soit un ou deux étages superposés, comme le dit Appien. La partir
du mur qui faisait la devanture de ces salles, du côté du dehors, était
encore très épaisse et, dans chaque chambre, percée de meurtrières.
Au-dessus étaient les courtines et les créneaux. A des dislances régu-
lières, de deux plèthres en deux plèthres, soit à 62 mètres l'une de
l'autre, se dressaient les tours carrées qui flanquaient le mur '; plus
élevées de deux étages que la courtine, elles permettaient de prendre
en flanc l'assaillant, et leur plate-forme supérieure pouvait, en face
d'une attaque, recevoir les machines de guerre qui répondaient de leur
mieux à l'artillerie de l'ennemi 2.

La largeur et la profondeur de ces salles du haut étaient complè-
tement indépendantes de celles des citernes sises sous terre, puisqu'un
puissant massif les séparait. Toute la partie supérieure du rempart ne
peut guère être restaurée que par conjecture; c'est à ce titre, comme
une sorte d'hypothèse graphique, si l'on peut ainsi parler, que nous
avons reproduit la restauration de la muraille principale de Thapsus
qui a été présentée par Daux (fîg. 240). Plus d'un détail pourrait
prêter à la discussion et à la critique, mais l'ensemble ne manque
pas d'une certaine vraisemblance.

Nous arrêterons là cette élude sur la fortification phénicienne ;
peut-être même l'avons-nous conduite trop loin, puisque, dans le plan
des défenses de Carthage, on a cru retrouver l'imitation des méthodes
de construction propres aux Grecs et l'application des principes d'un
Philon de Byzance. D'autre part, l'appareil carthaginois , tel que nous
l'avons rencontré à Byrsa, se rattache à celui d'Aracl et de Sidon par
l'intermédiaire de ces murs d'Eryx où les maçons phéniciens ont apposé
leur signature. Qui sait d'ailleurs si les ingénieurs tyriens et carthagi-
nois n'avaient pas contribué beaucoup, parles exemples qu'ils avaient
donnés, à préparer les formules et les règles que les théoriciens grecs
se chargèrent d'exposer sous les successeurs d'Alexandre? L'enceinte
de Tyr a disparu plus complètement encore que celle de Carthage:
mais aurait-elle résisté si longtemps à toutes les attaques si elle
n'avait été admirablement construite et pourvue des engins de guerre

1. C'est Appien (VIII, 9b) qui donne cette dislance de 2 plèthres pour l'intervalle des
tours, et qui indique qu'elles avaient quatre étapes.

2. Daux, Recherches, pp. 193-194.

tome ni. 4a
 
Annotationen