Perrot, Georges; Chipiez, Charles: Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre (Paris, 1885)

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LA PHEfllClE ET SES DÉPENDANCES,

comme au dehors. Pour continuer la comparaison à laquelle nous
avons eu déjà recours, on a relié entre elles, par de doubles taquets,
les douves du tonneau. Afin que Ton ait une idée claire de cette dis-
position, nous donnons le plan du grand bassin (fig. 255), la coupe
transversale du mur (fig. 256) et son élévation, vue de l'extérieur
(fig. 257). On remarquera sur celte face une intention décorative.
Là, le haut du contrefort est encadré par une moulure qui règne fout
autour de la construction. C'est une sorte de tore ou de boudin qui
paraît avoir élé l'ornement presque unique de toutes les construc-
tions auxquelles ou peut se croire eu droit d'assigner une origine

Tous ces réservoirs annulaires étaient bâtis en blocage; celui que
nous avons décrit et figuré présente une particularité curieuse : il offre
le rare exemple de bâtisses phéniciennes et romaines, exceptionnel-
lement réunies et conservant chacune ses caractères distinctifs bien
tranchés. En effet, pendant la période romaine, du côté opposé au
filtre polygonal, on a annexé au grand bassin un autre filtre carré et
couvert d'une voûte faisant plate-forme (fig. 254). Ce réservoir carré
est bâti en moellons par assises régulières; les angles sont en pierres
de taille; la voûte est en voussoirs. Le radier est plus profond que
celui du bassin principal et le sommet de la voûte dépasse sensiblement
l'anneau supérieur de la construction en blocage. Quatre ouvertures,
sur les quatre faces, aéraient l'intérieur.

Ce que l'on gagnait à cette addition, il est aisé de le comprendre.
On obtenait ainsi des eaux qui n'étaient plus chauffées pendant toute la
journée par le soleil, et non seulement ces eaux étaient maintenues plus

punique.

Coupe transversale du mur
Daux, pl. IV bis.

■l'.il. — Elévation du mur.
Daux, pl. IV bis.