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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0450

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UÔ LA PHÉNICIE ET SES DÉPENDANCES.

au sud, étaient peut-être cle race aryenne1; sur les affinités ethniques
de maintes autres tribus, les renseignements nous font défaut ; mais ce
qui paraît avoir dominé, c'est l'élément sémitique, représenté ici par
des tribus étroitement apparentées aux Juifs, comme les Moabites, les
Ammonites, les Amalécites, et là par des groupes dont la langue se
distinguait de l'hébreu à d'assez légères différences, groupes que l'on
réunit sous la dénomination d'Araméens ou Syriens du nord. C'est
encore à cette même contrée qu'appartenaient ces Khétas ou Hittites,
qui, du quinzième au dixième siècle, ont si vaillamment lutté d'abord
contre les Égyptiens, puis coulre les Assyriens ; mais celle nation a
possédé un système d'écriture idéographique dont elle a peut-être été
l'inventrice et qu'en tout cas elle a propagé dans différentes directions.
Cette écriture, comme celle de l'Egypte, c'était un dessin qui rendait, à
sa manière, la forme des animaux et celle des objets divers qui figuraient
dans ce répertoire de signes. A ce titre, ce peuple mérite donc d'être
l'objet d'une étude spéciale, étude que nous rattacherons à celle des
peuples de l'Asie Mineure. Les Hittites ont occupé les deux versants de
l'Amanus; c'est surtout dans l'intérieur de la péninsule que s'est
exercée, par les armes et par le commerce, l'influence de cette monar-
chie militaire qui, serrée au sud et à l'est, entre les deux grands
empires de l'Orient, n'a pu s'étendre que vers l'ouest et vers le nord,
vers le Pont-Euxin et la mer Egée.

Quant aux autres peuples qui se sont partagé la surface du vaste
territoire dont nous venons d'indiquer les limites, un seul d'entre eux,
le peuple juif, a paru digne d'obtenir une place séparée dans cette
histoire; nous apprécierons son œuvre plastique après celle des Phé-
niciens. Ce n'est pas que cette œuvre soit ni très riche ni très originale;
mais Jérusalem a joué dans le monde des idées un trop grand rôle pour
que l'historien ne cède pas à la tentation de chercher quelles ont pu
être les dimensions et les dispositions de ce temple fameux dont les
parvis ont vu passer les grands prophètes d'Israël. Ni les Philistins, ni
les Moabites, ni les Araméens de la haute Syrie ne peuvent nous offrir
le même intérêt; d'ailleurs, dans le peu que nous savons des pratiques
de leur industrie et des caractères de leur art, il n'y a rien qui ne
paraisse s'expliquer, comme en Phénicie, par la succession et le
mélange des deux influences égyptienne et assyrienne.

On n'a pas signalé, dans cette région, de monuments d'architecture

1. Voir les textes anciens auxquels renvoie et les ouvrages modernes que cite Fr.
Lenormant, Manuel d'Histoire ancienne de l'Orient, t. 1, pp. 205-20G (3e édition).
 
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