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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0589

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LES FIGURES DE DIVINITÉS.

579

a voulu reconnaître l'image de ce dieu dans les statues, tantôt
coiffées du pshent ou du bonnet d'étoffe, tantôt couronnées d'une
guirlande de feuillage, dont nous avons déjà présenté plus d'un
exemplaire 1 ; mais la plupart de ces statues, quand elles sont com-
plètes, tiennent en main un objet quelconque, oiseau, tête de bœuf,
rameau, fleur, qui leur donnent bien plutôt le caractère d'effigies de
fidèles accomplissant le devoir de l'offrande. La pose même confirme
cette interprétation ; il est tel monument de cette série qui rappelle
de la manière la plus frappante une des attitudes de la prière
musulmane (fig. 350).

Si nous pouvons regretter de n'avoir
pas encore trouvé dans les monuments
l'image du dieu que l'on peut appeler
l'Apollon cypriote, en revanche nous ne
savons quel nom donner au personnage
que représente une petite terre cuite qui
provient de la nécropote d'A/ambra, près
de Dali (fig. 392). Il porte le sceptre; son
image se dresse derrière un autel, au fond
d'une niche, surmontée par l'emblème
phénicien du croissant renversé, au-dessus
d'un disque; les assises de l'édicule sont
indiquées par des lignes alternativement
noires et rouges; mais ce que cette idole
a surtout de curieux, c'est qu'elle est coiffée de la tiare que décore
une paire de cornes. C'est là certainement une disposition empruntée
aux monuments de la vallée de l'Euphrate; on a ainsi une nouvelle
preuve de l'influence que le style assyrien a exercée, à une certaine
époque, par l'intermédiaire des Phéniciens, sur la plastique cypriole-.

pseudonyme de E. de Chariot), le temple à'Athiénau, sur remplacement duquel ont éfé
trouvées tant de figures et d'inscriptions, aurait été consacré à une triade qui aurait été
la triade même deTyr, composée d'Astarté-Aphrodite, de Melqart-Héraklès, et de Reshef-
Apollon (Gazette archéologique, 1878, p. 19i, dans un article intitulé : Statues iconiques du
temple cVAthiénau). L'hypothèse paraît vraisemblable; mais nous n'avons ici ni à la dis-
cuter ni à, la confirmer. Elle est surtout du domaine de l'histoire des religions; ce que
nous étudions, c'est l'histoire de la plastique, c'est la succession et le développement des
formes. Il y a dans Ceccaldi (Monuments antiques de Cyprc, p. 7o) une représentation
d'une offrande à Apollon et d'une danse en son honneur; mais c'est un ouvrage de basse
époque.

1. A. E.nmamn, On the origin of the cypriote syllabary (dans les Proceedings of the
Society of biblical archœology, 1882-83, pp. 115-11 G).

2. Heuzey, Catalogue, p. 151.

392. — Dieu coiffé de la tiare.
Hauteur, 0m,13. Heuzey.
Terres cuites du Louvre, pl. X, fig. 1.
 
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