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Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

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https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0742

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732 LA PHÉNIGIE ET SES DÉPENDANCES.

modèles qui ne cessent pas de plaire et qui trouvent toujours acqué-
reur. Tels vases que l'on pourrait, à première vue, croire fort
anciens, trahissent, à certains détails, une origine presque récente. Il
y a, au Musée Britannique1, un vase en terre rouge, décoré de bandes
noires, auquel on serait tout d'abord tenté d'attribuer une antiquité
très reculée; pas d'engobe; le ton terne du fond et du dessin, la sim-
plicité même du motif d'ornement, tout a ce cachet d'archaïsme auquel
il semble qu'on ne puisse se tromper; mais, par devant, sur l'épaule
du vase, on aperçoit une petite figure de femme, très librement mo-
delée en haut-relief, qui ne peut guère être que du temps des succes-
seurs d'Alexandre. Le potier retardait, de quatre à cinq siècles, sur le
sculpteur; celui-ci seul était de son temps; l'autre en était resté à la
technique de ses aïeux, des premiers disciples de l'industrie phéni-
cienne. Les fouilles confirment les indices que l'on peut tirer de l'étude
des vases ; le plus récent explorateur de Cypro,M. Ohnefalsch-Richter,
fait remarquer que la vieille poterie cypriote, avec ses formes bizarres
et ses dessins si éloignés du goût grec, manque tout à fait à Salamine,
où il a exécuté, pour le compte du gouvernement anglais, des fouilles
assez importantes; au contraire, ajoute-t-il, cette poterie, que l'on ne
saurait confondre avec aucune autre, se trouve partout à Kition; on l'y
rencontre jusque dans des tombes dont la date est donnée par des
lampes et des monnaies romaines.2

$3. — LE VERRE

L'industrie du verrier a d'étroits rapports avec celle du céramiste;
on ne sait à laquelle des deux rattacher de préférence les produits que
nous avons étudiés sous le nom de faïence égyptienne ou de terre
émaillée (pl. V et VI). Par la matière qui en fait le corps, ce sont des
terres cuites ; par la mince couche d'émail qui en recouvre et qui en
colore la surface, c'est du verre. La question a d'ailleurs peu d'impor-
tance ; ce qu'il faut ne pas perdre de vue, c'est que l'industrie de
l'émailleur suppose celle du verrier, l'émail étant fait d'une poudre de
verre pilé qui, entrant en fusion à une forte chaleur, s'incorpore à
l'objet sur lequel on l'a déposée et le revêt d'une glaçure presque
indestructible.

]. Salle cypriote. Armoire 32 (1884).

'2. Miitheilunffen des Deutschen archœologischen Instituts in Athen, 1881, p. l!li.
 
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