Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Perrot, Georges; Chipiez, Charles
Histoire de l'art dans l'antiquité: Egypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grèce, Étrurie, Rome (Band 3): Phénice - Cypre — Paris, 1885

DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.11735#0842

DWork-Logo
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
832

LA PHENIGIE ET SES DEPENDANCES.

crevé par les chocs auxquels est exposé le bras ; afin d'éviter ce danger,
on remplissait de soufre l'intérieur du cylindre. Cette substance à la
fois légère et résistante soutenait l'enveloppe de métal et l'empêchait
de se déformer1.

Pleins ou creux, ces cylindres d'or ou d'argent fournissaient un des
modèles que les artistes phéniciens paraissent avoir reproduits le plus
volontiers. Pas de fermoir; c'était grâce à son élasticité que le cercle
de métal laissait passer le bras par une étroite ouverture, puis s'appli-
quait sur la chair de manière à tenir au poignet.

que les deux animaux se menacent et vont se saisir par la gueule.
Même composition dans deux bracelets en or creux, d'une conser-
vation merveilleuse, que l'on peut citer parmi les plus beaux bijoux
de style purement oriental qui aient été trouvés en Phénicie; le
cercle s'y termine par deux têtes de taureau, à très courtes cornes3.
Parfois l'artiste a voulu varier le thème; ainsi, dans un bracelet du
même genre, à un des bouts il y a une tête de chèvre sauvage (capra
œgagros)) et à l'autre une tête de bélier. Enfin quelquefois il n'y a

1. C'est M. de Clercq qui m'a fait faire cette observation. Sur quelques bijoux de sa
collection, qui étaient fendus ou brisés par un des bouts, il m'a montré comment le
soufre tombait, dès que l'on grattait avec la pointe du canif.

2. Gesnola, Cyprus, p. 311.

3. Ces deux pièces admirables appartiennent à M. de Clercq; il en est de même de la
pièce que nous citons ensuite.

59G. — Bracelet. Or. Cesnola, Cyprus, p. 311.

Il y a des bracelets
qui ne sont qu'un anneau
d'or massif, sans aucun
ornement ; ils pèsent de
deux à trois cents gram-
mes2; mais le plus sou-
vent, là où le cercle s'in-
terrompt, deux têtes d'ani-
mal, solidement rattachées
au corps du cylindre, se
font pendant et se regar-
dent. Dans un des brace-
lets de Curium, ce sont
deux têtes de lion, d'un
excellent travail (fig. 596) ;
le motif est original et d'un
effet heureux; on dirait
 
Annotationen