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Petity, Jean-Raymond de; Petity, Jean-Raymond de [Editor]
Bibliotheque Des Artistes Et Des Amateurs: Ou Tablettes Analytiques, Et Méthodiques, Sur Les Sçiences Et Les Beaux Arts: Ouvrage utile à l'Instruction de la Jeunesse, à l'usage des Personnes de tout âge & de tout état ... (Band 2,1) — Paris, 1766 [Cicognara, 47-2-1]

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https://doi.org/10.11588/diglit.28034#0599
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sur l’Architëcture. 539

îes siècles cTignorance ont introduit des licençes dans l’Art de bâtir ,
& qu’ellps paroisisent encore aujourd’hui autoriser les Architèèles à n’a-
voir qu’un goüt arbitraire ; mais M. Blondel foutient que ces licençes
ne subsiftent encore, que parce qu’on néglige de comparer ies Édifices
du meme genre. Cette comparaison lui paroît indispensable pour dis-
tinguer le médiocre & le bon , le bon & l’éxcellent. II cherche ensuite
quel est îe bon goût dans l’Architèclure, & il le fixe dans l’ordon-
nance la plus conforme à la nature , tant dans les mafîes que dans la
liaison des parties. L’ordre & l’harmonie sont le fondement du beau
dans tous les genres , d’oîi l’Auteur conclut qu’un Édifice plaît & aux
connoisseurs &c au vulgaire , lorsque la similitude de ses parties réduit
le tout à une espèce d’unité qui satisfait notre raison. » II est vrai *
» dit-il, que le goût dont je veux parîer ici, éxige la connoifîance
» des principes de la bonne Architèfture , mais il n’est pas moins cer-
» tain que ces principes étant une fois connus, i’on peut s’écarterdes
» règles, suivant le genre des Édifices que l’on a à ériger ; îequel de-
» mande , suivant l’occasion, plus ou moins d’efîor, & dont le mè-
» rite capital ne consiste le plus souvent que dans une succefîion na-
» turelle d’idées , dont l’enchamement est plus aisé à sentir qu’à pro-
nonçer «-. M. Blondel établit ensuite , que le bon goût consiste à rëunir
la commodité , la solidité , & la beauté ; & il parcourt les différens
caraèîères de beauté selon I’espèce différente des Édifices. II donne
des précèptes fur îa Distribution elle doit être le premier objèt de
l’Architècre , & la Décoration même dépend d?un plan déterminé; c’est
îa Distribution qui décide des longueurs , des largeurs , & des hauteurs
d’un Édifice. Lorsque l’Ar-tiste néglige la rélation int-ime de l’extérieur
& de l’intérieur d’un Bâtiment, il ne sçauroit plaire aux personnes
intelligentes elles ne sont frappées que par l’accord des parties avee
le tout. M. Blondel suit la distinclion établie des appartemens ; ii les
distingue en appartemens de Société , de parade, & de commodité*
îssous ne le suivrons pas dans les règles qisiî établit à îeur égard ; elles
sont toujours relatives à-ses principes. L’Àuîeur après avoir épuisé les
règles sur la Distribution des appartemens ,. passe aux escaliers-; il éxa-
mine leur situation , leur grandeur , leurs différentes formes, la lu~
mère qu’on doit j ménager, leur décoration & leur construètion, lî
 
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