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mêmes fonctions, qu’il venoit tle faire auprès du Grand Seigneur. Sur ks
Ouvertures que lui donna Raimondi, il crut avoir trouvé une occasion
favorable de procurer une instru&ion salutaire aux Chrétiens d’Orient,
II fit aussi-tôt frapper par d’habiles Ouvriers des poinçons des Câraètè-
res Syriaques, Arabes, & Persans.
En 1613 , Vittorio Scialac , qui avoit traduit en Ârabe , par l’ordre
de ce pieux & sçavant Ambassadeur , le Livre Italien de Bellarmin in-
îitulé Doclrina Chnjihma , qui ess un petit Catéchisme , le fit imprimer
par Êtienne Paulin , élève de Pmimondi ; dans l’Imprimerie de M. de
Brèves , appellée à la sin du volume : Typographia. Savariana. L’Année
suivante il sortit de desscus la meme presse, un Pseautier Arabe dessiné
à l’usage des Peuples du Levant ; & afin qu’ii fût aussi utiie à ceux d^
l’Europe, il joignit à phisieurs Éxemplaires une Version Latine è regione 2
de la même manière qu’ii l’avoit déja pratiqué dans le Livre précédent*
li avoit travaiilé avec Gabriël Sionite à ces deux Traduffions. Ces heu»
reux commençemens n’eurent |?as alors d’autre suite à Po?me.
Marie de Médicis ayant ôté ie Ibin de l’éducation de Gasson de
Françe , frère unique du Roi, au Coionel Ornano ('a) pour avoir dé-
sobéiàSa Majessé, elle le youlut confier à une personne d’une expé-
rience aussi consommée qu’étoit Savari de Brèves. Elle lui ordonna donc
de revenir en Françe , pourle mettre auprès de son second fiis en qua-
lité de son Gouverneur. Cet habile homme ailié (y) à Jacques-Augusse
de Thou , l’amour & les délices des gens de Lettres, comme il en étoit
le Patron &i le Proteèleur, lui avoit communiqué tous ses desseins. Ce
grand homme plein de zèle pour les Sçiences, &c pour tout ce qui pou~
voit contribuer à leur perfeffion, engagea son illuffre Aliié à éxécuter
à Paris ce qu’ii avoit projetté à Rome. II lui conseiüa donc avant son
départ de se bien fournir d’originaux , & d’amener avec lui des per-
sonnes capabies d’enfaire part au Public.
Sergio Risi Maronite , Patriarche d’Antioche , étoit à Rome depuis
quelques années ; il avoit apporté avec lui un Éxemplaire de la Bible
(<z) Siri. Memonce Reconditæ, Tom. V, pag. 608»
(P) II avoit épousé Anne de Thou, fille d’Augustin de Thou , Présidem à Mor»
tier % ainsi cousine germaine de Jacques-Auguste*
mêmes fonctions, qu’il venoit tle faire auprès du Grand Seigneur. Sur ks
Ouvertures que lui donna Raimondi, il crut avoir trouvé une occasion
favorable de procurer une instru&ion salutaire aux Chrétiens d’Orient,
II fit aussi-tôt frapper par d’habiles Ouvriers des poinçons des Câraètè-
res Syriaques, Arabes, & Persans.
En 1613 , Vittorio Scialac , qui avoit traduit en Ârabe , par l’ordre
de ce pieux & sçavant Ambassadeur , le Livre Italien de Bellarmin in-
îitulé Doclrina Chnjihma , qui ess un petit Catéchisme , le fit imprimer
par Êtienne Paulin , élève de Pmimondi ; dans l’Imprimerie de M. de
Brèves , appellée à la sin du volume : Typographia. Savariana. L’Année
suivante il sortit de desscus la meme presse, un Pseautier Arabe dessiné
à l’usage des Peuples du Levant ; & afin qu’ii fût aussi utiie à ceux d^
l’Europe, il joignit à phisieurs Éxemplaires une Version Latine è regione 2
de la même manière qu’ii l’avoit déja pratiqué dans le Livre précédent*
li avoit travaiilé avec Gabriël Sionite à ces deux Traduffions. Ces heu»
reux commençemens n’eurent |?as alors d’autre suite à Po?me.
Marie de Médicis ayant ôté ie Ibin de l’éducation de Gasson de
Françe , frère unique du Roi, au Coionel Ornano ('a) pour avoir dé-
sobéiàSa Majessé, elle le youlut confier à une personne d’une expé-
rience aussi consommée qu’étoit Savari de Brèves. Elle lui ordonna donc
de revenir en Françe , pourle mettre auprès de son second fiis en qua-
lité de son Gouverneur. Cet habile homme ailié (y) à Jacques-Augusse
de Thou , l’amour & les délices des gens de Lettres, comme il en étoit
le Patron &i le Proteèleur, lui avoit communiqué tous ses desseins. Ce
grand homme plein de zèle pour les Sçiences, &c pour tout ce qui pou~
voit contribuer à leur perfeffion, engagea son illuffre Aliié à éxécuter
à Paris ce qu’ii avoit projetté à Rome. II lui conseiüa donc avant son
départ de se bien fournir d’originaux , & d’amener avec lui des per-
sonnes capabies d’enfaire part au Public.
Sergio Risi Maronite , Patriarche d’Antioche , étoit à Rome depuis
quelques années ; il avoit apporté avec lui un Éxemplaire de la Bible
(<z) Siri. Memonce Reconditæ, Tom. V, pag. 608»
(P) II avoit épousé Anne de Thou, fille d’Augustin de Thou , Présidem à Mor»
tier % ainsi cousine germaine de Jacques-Auguste*