Uniwersytet Jagielloński w Krakowie [Hrsg.]: Prace z Historii Sztuki (11.1973)

s'organisaient et se reorganisaient, et ce n'est qu'en Pologne Populaire que te moment est venu
aussi pour tes ecoles secondaires. En 1955/6 it y en avait 2t avec 3205 eleves, en 1965/6 — 22 avec
4791 ćleves. La mśme annee dans les Ecoles artistiques superieures ćtudiaient 2143 ćleves (en
comparaison a 1771 etudiants de 1948/9). La meme annee 643 eleves ont termind les lycees artis-
tiques et 319 etudiants les ecoles superieures. Ces quelques centaines des jeunes gens, qui tous les
ans entrent dans la vie et commencent a chercher leur place dans la societd et dans sa culture, au
point de vue statistique, constituent sans doute un probleme marginal, mais considerd dans les
cadres du fonctionnement et des transformations de la culture visuelle et aussi de la culture technique
et d'organisation, de la culture de consommation et de symbiose, bref, de la culture humanistę,
devient sans doute le probleme digne d'une analyse speciale et profonde.
C'est certainement un grand merite de la P logne Populaire d'avoir cred et ddveloppe un
reseau organise des ecoles artistiques secondaires, et c'est en meme temps une preuve de l'activitd
et de 1'epanouissement du milieu artistique, conquerant toujours de nouveaux terrains et des centres
d'activite; en meme temps c'est la preuve d'une parfaite organisation de la politique culturelle.
Au cours de toutes les etapes du developpement de notre enseignement artistique le proces
de la lormation d'un artiste futur se poursuivait d'une faęon plus ou moins organisee, jusqu'au
moment ou il entreprenait les etudes superieures qui couronnaient son education. La solution
parfaite de ce proces, si 1'enseignement secondaire est universel, consisterait dans la creation d'un
reseau des lycees avec un programme elargi, ou les capacites artistiques pourraient etre decouvertes
suffisamment tót, classees et dirigees proprement avec le profit pour l'eleve meme et toute la societe.
La genese des ecoles artistiques superieures est la meme que celle des Academies des Beaux-
Arts. Apres la guerre, en 1960 a Cracovie et a Varsovie il y avait ensemble 6 ecoles. Apres la fusion
des ecoles artistiques superieures et des Academies des Beaux-Arts aussi bien a Cracovie qu'a Var-
sovie, leur nombre a diminue jusqu'a 4, et c'est l'etat actuel.
Quelles sont les perspectives de 1'enseignement discute? 11 semble qu'elles se joignent au
probleme beaucoup plus generał de la formation d'une juste geographie culturelle du pays. Une
distribution rationelle des róles et des fonctions parmi les centres du pays, des centres a 1'echelle
universitaire et des centres regionaux ayant leurs propres devoirs specialises, qui, d'une part pour-
raient les distinguer dans le pays et de l'autre les devoirs locaux qui leurs assurraient leur position
et leur prestige sur place, seule pourrait eHectuer des resultats plus durables. Une pareille spe-
cialisation surmontant d'etroites tendances regionales, qui pourrait etre estimee a 1'echelle nationale
et qui pourrait se distinguer a 1'echelle internationale, une telle specialisation peut apporter une
solution optimale, et avec elle une stabilite permanente des cadres d'artistes et de pedagogues
conscients de leurs valeurs, sans complexe de province.
La reconstruction de 1'enseignement dans les Academies a multiplie 1'eBort que les milieux
creatcurs et les organes de la politique culturelle ont mis apres la guerre dans l'organisation du
reseau des lycees et des ecoles artistiques superieures. Cependant les resultats atteints et les dif6-
cultes, en ce moment plus yisibles que jamais pendant tous les 25 ans derniers, evoqucnt les reHexions
concernant 1'enseignement artistique dans les academies en generał. Depuis quelques annees il est
rvidcnt qu'il s'est trouve dans l'etat d'une crise profonde, et cela non seulement chez nous. Adapte
aux methodes traditionnelles de peinture, sculpture et architecture, deja au XIX" siecle il a com-
mence a etre distance par le developpement d'un art independant et de celui de l'avant-garde.
Le triomphe de l'impressionnisme et ensuite de l'art decoratif dit ,,1'art nouveau" ont tracę le chemin
a l'experiment de l'avant-garde, qui dans l'entre-deux-guerres s'est elabore ses propres formes de
1'enseignement. Les Ateliers Nationaux d'Art de la Russie revolutionnaire, ,,1'ecole superieure de
lormation", assimilant ensuite beaucoup d'experiences du lameux Bauhaus de Weimar et de Desaus,
ont tracę le chemin, qui pourtant, a cause de differentes raisons a eu beau attendre leur continuation
creatrice. En Pologne quelques conceptions de reformation germaient dans l'entre-deux-guerres,
tant a l'Academie cracovienne, qu'a celle de Varsovie, mais elles se liaient plutót aux idees moder-
nistes d'une „synthese" monumentale et decorative d'art nouveau qu'a l'integration orientee vers
l'industrie et la communication visuelle des masses. Apres la guerre un autre facteur s'est joint et
fut repris par une orientation toujours croissante du colorisme ostimpressionniste polonais, du

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